Culture pub - Le sexe des jouets
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Re: Culture pub - Le sexe des jouets
Les magasins U enfoncent le clou...
... et les crétins de la Manif pour tous hurlent au loup, évidemment.
http://www.francetvinfo.fr/societe/educ ... 35903.html" onclick="window.open(this.href);return false;
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Re: Culture pub - Le sexe des jouets
Spider-man qui passe l'aspirateur... Quelle vision !
Sinon, un message d'espoir sur ce fil, après avoir lu le mail d'une proche dont la fille, petite dernière de la famille, s'est perchée sur une moto, alors que les parents (pas hétéronormatifs pour un sou) avaient parié sur la cuisine, depuis qu'elle marche et leur pique la batterie de cuisine.
C'est un bonheur de lire que ses parents sont fiers de son choix à côté d'une photo de la gamine, tout sourire au guidon...
Sinon, un message d'espoir sur ce fil, après avoir lu le mail d'une proche dont la fille, petite dernière de la famille, s'est perchée sur une moto, alors que les parents (pas hétéronormatifs pour un sou) avaient parié sur la cuisine, depuis qu'elle marche et leur pique la batterie de cuisine.
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"[...] je hais ces coeurs pusillanimes qui, pour trop prévoir la suite des choses, n'osent rien entreprendre." Les Fourberies de Scapin, Molière
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Re: Culture pub - Le sexe des jouets
Il y a du boulot, mais il y a de l'espoir
Sinon, j'ai entrevu sur "Le Monde" un article "Jeux vidéo : le sexisme résiste" qui a l'air intéressant, mais une partie est réservée aux abonnés (ce que je ne suis pas). On peut au moins lire les trois ou quatre premiers paragraphes.
Sinon, j'ai entrevu sur "Le Monde" un article "Jeux vidéo : le sexisme résiste" qui a l'air intéressant, mais une partie est réservée aux abonnés (ce que je ne suis pas). On peut au moins lire les trois ou quatre premiers paragraphes.
Mon beau-frère Silvius tient le Biplan, un blog sur la bisexualité (actualités, militantisme, réflexions de fond). Passez donc voir, si le coeur vous en dit :
https://lebiplan.wordpress.com/
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Re: Culture pub - Le sexe des jouets
Dommage suis pas abonné non plus.
Elle me plait bien la campagne de pub des magasins U, à côté de ceux d'en face désespérément binaires et sexistes.
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Re: Culture pub - Le sexe des jouets
J'avais lu un article similaire dans un magazine lesbien allemand, je posterai le lien si je le trouve. Il y était question d'une conceptrice (l'article se focalisait sur l'univers du jeu vidéo) qui avait subi menaces et intimidations dans le milieu, et s'était fixé pour objectif, depuis, de promouvoir l'accès des femmes aux métiers vidéo-ludiques.
J'admire particulièrement la ténacité des magasins U à continuer ces catalogues sans céder aux pressions de type Manif' pour Tous, car ce n'est pas la première année qu'ils les font.
J'admire particulièrement la ténacité des magasins U à continuer ces catalogues sans céder aux pressions de type Manif' pour Tous, car ce n'est pas la première année qu'ils les font.
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Re: Culture pub - Le sexe des jouets
On parle ici de MarLard, la gameuse qui a fait une analyse très poussée du sexisme dans le jeu vidéo :Petit Bleu a écrit :J'avais lu un article similaire dans un magazine lesbien allemand, je posterai le lien si je le trouve. Il y était question d'une conceptrice (l'article se focalisait sur l'univers du jeu vidéo) qui avait subi menaces et intimidations dans le milieu, et s'était fixé pour objectif, depuis, de promouvoir l'accès des femmes aux métiers vidéo-ludiques.
http://www.lesinrocks.com/2013/03/19/ac ... -11375418/" onclick="window.open(this.href);return false;
Malheureusement le dossier dont il est question n'est plus disponible, c'est dommage, je l'avais lu et c'était édifiant. Je me souviens, entre autres choses, que la presse "spécialisée" considère comme anecdotique la présence de femmes sur les jeux de guerre ou d'action en ligne, de l'ordre de moins de 5 % ou quelque chose comme ça. Mais quand des enquêtes anonymes en ligne sont réalisées sur les personnes qui jouent à ces jeux "masculins", on s'aperçoit que plus de 15 % des joueurs sont des femmes mais que la plupart d'entre elles se font passer pour des hommes pour ne pas être emmerdées...
Au sujet de la fameuse "fake geek girl" (la fille faussement geek), argument-massue des mecs qui ne supportent pas de voir une fille s'intégrer à ce qu'ils considèrent comme "leur" monde, j'ai lu récemment sur un blog ce billet ironique et fort à propos écrit par une gameuse, une de ces "fake geek girls". Je vous en donne la traduction :
Voilà sans doute pourquoi, quand je joue (rarement) en ligne, je préfère jouer sans micro avec des inconnus ou, encore mieux, avec micro et les copains-copines du forum bi.Non mais franchement, réfléchissez un instant au scénario qui doit être mis en œuvre pour que cette histoire de "fake gamer girl" ait un sens. Il faut tout d'abord qu'une femme rencontre ou s'informe sur la communauté du jeu. Elle y trouverait (en général ou dans son ensemble) un groupe hégémonique hostile, élitiste, corporatiste et anti-intellectuel de gardiens du temple ratés, colériques, mesquins, geignards, sexistes, racistes, prétentieux et dégoûtants. Et là, il faudrait qu'elle se dise, "ah ouais, faut trop que j'en fasse partie."
De là, malgré un manque total et complet d'intérêt pour les jeux vidéo, elle investirait des centaines ou des milliers de dollars dans des jeux, des consoles, des périphériques et du matos pour d'autres activités comme le cosplay et le streaming. Puis elle passerait la majeure partie de son temps libre à jouer à des jeux, à écrire au sujet de jeux, à parler de jeux, à faire des jeux, à faire du cosplay de jeu, à aller à des conventions sur le jeu, à écrire et dessiner des fanfictions de jeu, à jouer en streaming et à participer à des forums de jeu.
Elle ferait ceci non seulement en dépit du fait qu'elle n'est absolument pas intéressée par les jeux, mais également malgré le barrage quasi permanent d'attaques sexistes auquel elle devrait se confronter quotidiennement. Il lui faudrait supporter une industrie et une communauté qui lui rappelleraient à la moindre occasion qu'elle n'est pas la bienvenue, depuis les campagnes marketing qui partent du principe que les femmes ne jouent pas (ou pire, qui les enferment dans le rôle de la copine casse-pied) jusqu'aux micro agressions dans le jeu en ligne, en passant par les menaces de viol, de mort, et même le doxxing (révélation publique de données persos, ndt) et le swatting (canular monté pour inciter les forces de l'ordre à s'intéresser à quelqu'un, ndt).
Et quelques boulets boutonneux et maniaques voudraient vous faire croire qu'elle ferait tout ça, dépenserait tout ce temps, cet argent et cette énergie, et endurerait tout ce harcèlement et cette hostilité, sans la moindre passion, le moindre enthousiasme ou même le moindre intérêt pour les jeux vidéo. Tout ça pour quoi ? Pour "avoir un peu d'attention" ? Ah mais oui. C'est évident. Je peux tout à fait voir des femmes faire la queue pour sauter sur cette fabuleuse opportunité : "Par ici mesdames ! Pour seulement quelques milliers de dollars et la majeure partie de votre temps libre, vous aussi pouvez être éligible à l'ATTENTION (presque exclusivement négative et violente) d'hommes et de garçons colériques et sans aucune compétence sociale, qui pensent que votre seule valeur réside dans votre sex appeal et qui traiteront votre existence même avec suspicion et hostilité ! Oui, au simple prix d'endurer un déluge constant de menaces de viol et de mort, vous aurez accès à un flot ininterrompu d'ATTENTION de la part des personnes les plus désagréables et les moins attirantes de la planète ! Vous trouverez peut-être difficile de prime abord de dépenser tant de temps et d'énergie à faire semblant d'apprécier un hobby dont vous n'avez absolument rien à faire, mais avec comme récompense l'ATTENTION d'adolescents grossiers et de prétentieux violeurs-de-soirée, vous ne pouvez pas vous permettre de manquer l'affaire de votre vie !"
Et voilà aussi pourquoi je ne remercierai jamais assez Bioware de concevoir des jeux mettant en scène des héroïnes aussi bien que des héros, des homos, des bis, des trans, etc. Et de continuer à le faire malgré les lettres d'insultes que le studio reçoit régulièrement de la part de gamers cis-hétéros-blancs qui considèrent qu'ils représentent la communauté du jeu à eux seuls.
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Re: Culture pub - Le sexe des jouets
Article sur Libération :«Star Wars» : les stéréotypes de genres contre-attaquent
Par Camille Gévaudan — 24 janvier 2016 à 18:36
Lucasfilm aurait explicitement demandé aux fabricants de jouets d'exclure les figurines de Rey, l'héroïne Jedi, parce que «les garçons ne veulent pas de produits avec un personnage féminin».
http://www.liberation.fr/futurs/2016/01 ... nt_1428614
Attention, cet article risque de vous dégoûter (encore plus) des produits dérivés Star Wars.
Mais sinon, Lucasfilm, c'est des gens cool, progressistes, et tout, si si...
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Re: Culture pub - Le sexe des jouets
Quelle bande de gros nazes !!!
(réflexion très constructive, mais c'est tout ce dont je suis capable aujourd'hui, mes excuses...)
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Re: Culture pub - Le sexe des jouets
C'est le week-end, il fait gris, c'est un bon moment pour regarder la télé... ou plutôt des vidéos sur Internet. Tenez, par exemple cette conférence du Stunfest 2016 portant sur les représentations des minorités de genre et d'orientation sexuelle dans les jeux. Elle dure longtemps (2h20) mais vous pouvez facilement naviguer pour vous arrêter sur les sujets qui vous intéressent.
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Re: Culture pub - Le sexe des jouets
Arte a diffusé vendredi soir un documentaire, Princesses, pop stars & girl power, qui décortique la "culture girly" et montre qu'elle est avant tout une invention du marketing genré. Le rose pour les filles, les princesses Disney, et même le détournement de la notion de "girl power", c'est un rouleau plus compresseur que libérateur que les petites filles subissent. Quant au "girl power", au début des années 90, c'était un mouvement populaire américain provocant et réellement féministe, avec des groupes comme Bikini Grrrl... mouvement qui a été imité par l'industrie de la pop music avec des groupes comme les Spice Girls, mais en virant le message féministe au passage.
Et il y a aussi un article de Télérama dessus.
Le documentaire est regardable en ligne sur ARTE+7 jusqu'à vendredi qui vient 4 novembre.Comment, à coups de romans sentimentaux, de séries télé, de codes vestimentaires, les petites princesses d'hier sont devenues des bad girls. Au programme : narcissisme, mecs, fringues et noms d'oiseaux...
En un siècle seulement, la culture girly s'est imposée à la moitié de l'humanité, de New York à Tokyo en passant par Paris, Berlin ou Séoul. L'histoire d'un hold-up, d'une épopée, voire d'un complot, qui a imposé le rose comme la couleur étendard des filles. Une couleur gaie qui renvoie aux bonbons, aux voitures américaines des fifties et, surtout, à la chair... Avec un argument phare, proclamé en toute mauvaise foi : ceux qui la trouvent mièvre ne sont que de grossiers misogynes !
Innocence et provocation
Devenu le symbole de cette pop culture mondiale, le rose est toujours empreint d'une certaine dose d'humour et d'esprit décalé. Cette culture a ses icônes (Barbie, Candy, les Dolls Bratz, Hello Kitty...) et ses codes vestimentaires, de la mode "princesse" des supermarchés à la haute couture "porno-chic" version Gucci ou Prada, jouant sans cesse entre innocence et provocation, petite fille et prostituée. Elle a aussi ses héroïnes fictionnelles, des romans de la chick lit aux films et séries américaines (Sex and the city, Desperate housewives, Gossip girl...) ; ses blogs ("Little Miss in Paris", "Pink Attitude") et ses blogueuses (Margaux Motin ou Pénélope Bagieu en France, Fashion Bomb Daily ou The Sartorialist aux États-Unis, LesMads en Allemagne...). Elle a même généré des sous-cultures, telles les lolitas japonaises, et influencé certains pans de la culture gay qui s'est approprié ses codes. À travers un kaléidoscope des expressions de la culture girly, ce film s'attache à montrer comment, via le marketing, la société de consommation a construit les stéréotypes de la féminité, et comment aujourd'hui les femmes s'en emparent et les revendiquent.
Et il y a aussi un article de Télérama dessus.
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