Steph a écrit :Je vous explique ma question:j'ai souvent eu pour fantasme de me transformer intégralement et successivement en homme puis en femme, puis re en homme-re en femme; bref à volonté. Si une telle possibilité était offerte aux individus; pourrait-on encore parler d'hétérosexualité, d'homosexualité, de bisexualité, de bidulesexualité?
En effet, mon conjoint, cessera-t-il de m'aimer du jour au lendemain lorsque je serai un homme, et retombera amoureux de moi quand je réapparaitrai en tant que femme? Cessera-t-il de m'aimer tout court, ne supportant pas cette dualité? Ou bien sortez les violons, l'amour transcendera-t-il tout et ce dernier continuera de m'aimer platoniquement jusqu'à la fin de mes jours?
Est-ce qu'un être de la sorte serait condamné à n'être aimé qu'à l'extrème rigueur par un bi ou plutot un pansexuel?
Ce qui m'amène à la question suivante:même en étant bi, aimeriez-vous toujours votre conjoint s'il changeait(peu importe le moyen) de sexe? Ce changement en ferait-il une personne différente:car si tel est le cas, il est légitime de se poser la question qui précède.
En fait j'ai déjà imaginé un changement de sexe de cette manière, et ça arriverait même naturellement pour tous les humains (je crois que ça arrive au moins une fois dans la vie de certaines espèces animales) par exemple tous les 10 à 15 ans. J'imagine que la transformation physique serait progressive, comparablement à la puberté. Dans ce contexte, ça n'arriverait pas au même moment pour mon conjoint/ma conjointe que moi. Ce qui nous permettrait de vivre toutes les combinaisons de sexe possible. Bien sûr, notre amour respectif irait au delà de ça. J'imagine aussi que dans cette société de nombreuses personnes seraient amenées à se séparer suite à un changement de sexe. Bien sûr, en étant une évolution habituelle pour la population, ce serait bien différent d'un cas isolé comme le décrit Steph.
Yeuse a écrit :Djiu a écrit :Par contre dans le cas utopiste (mais au combien interessant) de la possibilite de changer de sexe a volonte et en l'imaginant plus simple qu'a l'heure actuelle ... le devenir des sexualites definies serait drolement chamboulé !
Je pense que evidemment ca dependrait des personnes : l'acceptation de cette possibilite du changement de sexe. Mais pas le clivage ceux-qui-y-vont/ceux-qui-n'y-vont-pas, un clivage entre ceux qui comprennent et les autres, comme d'hab en fait.
pas de doute que si l'on pouvait changer de sexe à volonté, les sexualités n'auraient pas cette importance figée mais plus encore, le clivage sexe-genre, les identités de genre n'existeraient pas en tant que telle: la socialité et les socialisations seraient ouvertes du fait même de cette possibilité? qui du coup, n'aurait pas le caractère décisif et souffrant tel que qu'on peut le lire et l'écouter de l'extérieur
Djiu a écrit :ceux qui pratiquent, a mon avis, seraient de plus en plus nombreux, ne serait-ce que pour des passages eclairs le temps d'un phantasme, d'une nuit.
Je pense que ca serait un truc qui aurait tendance a se populariser vite.
à mon avis oui car le passage serait formateur pour l'épanouissement de l'individu dans le mouvement et non plus dans l'invariant
Et les personnes ayant vécu avec un autre sexe serait à même de mieux connaître et comprendre les personnes d'un autre sexe que le sien actuel. Je pense aux machos...
Cyrille a écrit :J'ai les mêmes interrogations que toi, et je pense que nous ne comprenons pas tout simplement parce que nous fonctionnons différemment de la majorité binaire. Nous n'avons pas des cerveaux binaires, mais je ne peux m'empêcher de penser que la société ne s'est pas construite ainsi par hasard. Même les modes de calcul et d'écriture reposent dessus. Consonne, voyelle. 0,1. Blanc, noir. Bien, mal.
C'est troublant, non ?
oui,non. vrai, faux. présence, absence. C'est aussi de la logique. Cependant, il serait imaginable une espèce où il existerait plus que 2 sexes bien distinct. On pourrait alors avoir plus que les 2 types de lettre (consonne voyelle), 0,1,2,3...(ce qui est déjà le cas puisque nous comptons couramment en base 10, ce qui est certainement liés au fait que l'on ait 10 doigts aux mains), blanc, gris, noir et des couleurs. Par contre pour oui, non et vrai, faux ?
Dans cette comparaison, je penserai que ce serait plusôt les homos des dyslexiques de la sexualité. Et, les bis seraient à comparer à des personnes ambidextres ;)
Dans le modèle binaire, les homos font simplement les choses à l'inverse de l'hétéro-norme. C'est une "curiosité" mais facilement identifiable et séparable. Pour les bis c'est plus complexe car ils sont facilement pris pour homo ou hétéro, c'est peut-être pour cela que ça dérange plus la société...
Merci pour les références de livres qui me semblent bien intéressant (d'autant plus que j'aime la science fiction).
Alencia.