Une petite tranche de vie et quelques quetionnements...

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Sylphiide
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Une petite tranche de vie et quelques quetionnements...

Message par Sylphiide » il y a 8 ans

Bonjour,

Si j'écris aujourd'hui, c'est parce que je suis un peu perdue entre mes sentiments, mes envies, les limites que je me pose, de ce que je pense pouvoir faire et de ce que je pense ne pas pouvoir faire :frown:
Avant j'arrivais à m'en sortir un peu dans les méandres de mon esprit sans poster, mais là je pense que vos avis m'aideraient peut-être à y voir un peu plus clair. Je suis assez discrète, j'ai donc quelques réticences à écrire aussi:S

La situation actuelle est la suivante: J'ai 25 ans, je suis en couple avec mon compagnon depuis de nombreuses années. Je l'aime et j'aime les femmes.
Je n'ai pas eu d'aventure avec une femme depuis un bout de temps maintenant, et leur contact me manque cruellement. Je souhaiterais retourner à la rencontre de l'une d'entre elles (identité encore inconnue:D, pour quelques instants, mais de préférence pour un moment...(comprenez: éviter les plans cul, je préfère les relation un peu plus élaborées)

Je sais mon attirance pour les hommes depuis mon enfance, et celle pour les femmes depuis mon adolescence. Il m'est arrivé d'avoir des relations purement sexuelles avec quelques femmes pour un une journée, une soirée.

Vers l'âge de 19 ans, j'ai exprimé à mon compagnon ce besoin de nouer une relation avec une femme pour explorer davantage ce côté de ma sexualité, et cette volonté de ne pas coucher avec une inconnue juste pour coucher. Dans mon esprit j'avais conceptualisé ce que que je souhaiterais avoir avec une femme comme une «amitié particulière»,ou une «amitié amoureuse»; une relation particulière, avec suffisamment de respect, d'intérêt et d'intimité pour nous découvrir progressivement, et continuer jusqu'à ce que nos chemins se séparent (ou pas).
Mon compagnon m'a laissée libre de vivre cela, à la condition que cela ne change rien dans notre relation, que cela n'ait pas d'impact négatif. Suite à cette conversation, j'ai décidé de ne pas chercher, je me suis dit que si cela devait arriver, cela arriverait tout seul.

C'est arrivé. C'était spontané, stimulant, délicieux.

Nous nous sommes rencontrées à une soirée, mais nous ne nous sommes pas adressé la parole ce soir là. Je l'avais remarquée, mais timide, je n'ai pas osé aller l'aborder me disant que mon statut de couple serait d'emblée en frein à toute relation avec elle. Plus tard, par l'intermédiaire d'un tiers, elle est entrée en contact avec moi. S'en sont suivis des mois de discussions, de cafés, de verres, de découvertes (ces souvenirs remuent encore en moi beaucoup de choses). Ma situation ne la dérangeait pas , elle même était dans une situation particulière, de transition je dirais. Il se trouve que cette configuration, à la période où nous avons commencé à nous connaître, lui convenait. J'étais assez naive, je pensais que je pourrais m'en sortir comme ça, sans m'impliquer sentimentalement... la blague. Le problème, c'est que les sentiments sont arrivés quelques temps après notre première rencontre, avant la découverte de nos corps. J'ai eu du mal à accepter qu'ils étaient là et j'ai eu peur de la suite. Puis j'ai continué à la fréquenter car je voulais la découvrir toujours plus. Au fil du temps, nous avons nouer ce que l'on appelle une «relation de couple». Nous ne nous le sommes jamais dit en face, mais, je pense qu'elle m'aimait également. Ces sentiments nous ont conduit à l'issue inévitable de la «rupture». Elle m'a quittée. Elle n'a pas voulu me poser d'ultimatum et a décidé de se retirer. Ce qu'elle savait au début, ce qu'elle avait accepté (ma situation de couple et mon engagement avec mon compagnon), ne lui convenait plus et lui faisait mal, elle me voulait toute à elle.
Je ne peux que respecter ce choix, ses sentiments et sa souffrance. J'ai également souffert de cela, beaucoup. Suite à cette «rupture» nous avons gradé contact pendant quelque temps... il me semble que notre dernier échange remonte à il y 1an et demi. J'ai eu du mal a me remettre de cette relation (comme on dit). J'ai un profond sentiment d'inachevé et la conviction que cette histoire aurait pu être merveilleuse également. Trois ans sont passés et il m'arrive d'y repenser. J'y pense souvent ces temps-ci. J'ai relu nos, mails je me rappelle son odeur, de tout... Je suis encore très attachée à elle... je me suis beaucoup retenue de lui écrire récemment car: pour quoi? Pour lui dire quoi? Pour que ça recommence et que ça ait la même issue? Pour me faire envoyer balader? Pour rester sans réponse?Je ne trouve pas de sens à cela... Et puis, je ne sais pas vraiment où elle en est actuellement, j'ignore si ses projets ont abouti même si je n'ai pas de doute là dessus. Puis, elle a peut-être rencontré une personne qui la rend heureuse, lui apporte ce dont elle a besoin, une personne tout à elle. Ça me torture d'y repenser et je ne peux pas m'en empêcher. Je ne sais pas quoi faire de tout cela :(

Par ailleurs, le manque de relations avec des femmes me manque également beaucoup. Il se fait de plus en plus ressentir... ces trois dernières années, de jeunes femmes m'ont plus, m'ont attirée mais je n'ai rien tenté :/

De plus, lorsque cela a été le cas, soient elles n'étaient clairement pas attirées par les femmes, soit j'étais incapable d'aller à leur rencontre... je suis un peu timide :S, je ne sais pas comment les aborder... dans certains cas, mon statut était connu, et pas systématiquement ma bisexualité, ni l'arrangement que nous avons avec mon compagnon concernant ce sujet. C'est un peu compliqué d'expliquer cela à quelqu'un qui ne le demande pas forcément. Bref, je me suis dit que c'était une barrière à toute relation avec une femme.

Aujourd'hui, je pense que l'idéal serait d'apprendre à connaître (et peut-être plus?:S) une femme dans le même cas que moi, en couple. Mais j'ai peur d'avoir de nouveau des sentiments, que cela me fasse souffrir.

Que faire dans ces cas là? Comment trouver une personne dans la même configuration que moi, avec les mêmes envies et possibilités? Comment mettre suffisamment de barrières pour que cela ne m'atteigne pas du point de vue sentimental (amoureux)? Vous, qui vivez ou avez vécu cela, comment vous êtes-vous outillés, comment avez-vous fait?

Je suis paumée et ce flou m'indispose, et m'attriste certaines fois.

Désolée pour ce pavé... Merci à ceux qui me liront, et davantage à ceux qui prendront le temps de me répondre!

Je serai ravie d'échanger avec vous:)


Sylphide.

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Carmen
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Re: Une petite tranche de vie et quelques quetionnements...

Message par Carmen » il y a 8 ans

Dans le désordre, les pensées qui me sont venues en te lisant :

- tu as beaucoup de chance que ton compagnon te laisse vivre ta bisexualité
- c'était agréable de te lire
- tu sembles beaucoup aimer ton compagnon, ou en tout cas ne pas t'être posé la question de le quitter pour ton amie
- si tu es triste d'avoir perdu ton amie, c'est que tu as été très heureuse avec elle
- je ne sais pas s'il faut que tu écrives à ton amie et ce qu'il faut que tu lui dises le cas échéant, mais je ne suis pas sûre qu'il faille se retenir tout le temps
- je ne sais pas comment on fait pour contrôler ses sentiments et je ne suis pas sûre que cela soit souhaitable
- vivre c'est aussi accepter une part de souffrance inhérente à la vie, aimer et s'ouvrir c'est prendre le risque de souffrir
- tu es jeune
- manifestement, tu as une grande capacité d'amour en toi, tu as aimé, tu aimes, on t'a aimée et même on t'aime toujours (ton compagnon)
- je suis curieuse de savoir la suite et te souhaite une bonne soirée

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Sylphiide
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Re: Une petite tranche de vie et quelques quetionnements...

Message par Sylphiide » il y a 8 ans

Je te remercie pour ton message, il me réchauffe le cœur :oops: vraiement.

Tu écris des choses si évidentes, cela ne m'avais pas traversé l'esprit... Merci.

Après tout le temps que j'ai passé à me demander si oui ou non il faudrait la recontacter, je suis actuellement partagée:

1) mon corps, mes sentiments et tous ces flux de souvenirs me pressent à la recontacter. Je suis un peu maso :secache: :boude:

2) Ma raison, elle, bien moins emportée, et plus pragmatique, me freine: si elle a fait ce choix, c'est aussi pour se préserver. Elle m'a implicitement exprimé ses sentiments, ses espérances que nous formions un couple, juste nous deux et je n'ai pas pu y répondre. J'ai la certitude que nous aurions eu une très belle histoire durable. Elle est... Elle a du effectuer un travail de son côté depuis 1an et demi pour se détacher de tout cela. Bien sûr je ne sais pas où elle en est de son cheminement (j'espère qu'elle s'en sort mieux que moi en tout cas ^^), mais il serait, je pense égoiste de ma part de resurgir dans sa vie comme cela... Pour que ça ait certainement la même issue... Comme je l'ai dit, je ne sais pas où elle en est dans sa vie, c'est d'autant plus délicat. Il est plus raisonnable de la laisser poursuivre sa route (même si c'est dur à admettre).

Ceci dit, je ne sais pas si je vais craquer un jour. Et puis, je risque de la croiser lorsque je retourne dans ma ville d'origine :oops: ce serait... étrange...

Voilà, j'ai pris le risque de l'aimer et de m'ouvrir, mais je n'avais pas anticipé la possibilité de souffrir (j'ai l'impression d'avoir 12 ans)

C'est ce qui me fait peur dans les potentielles (potentielles, potentielles, là c'est surtout le néant) autre relation que je pourrai avoir... Tu gères ça comment toi ? (quoique, il faudrait que j'aille voir si tu as écris sur toi ^^)

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Re: Une petite tranche de vie et quelques quetionnements...

Message par Titsouribi » il y a 8 ans

Salut Sylphide et bienvenue !

Moi aussi, quelques réflexions en vrac, et puisse-tu trouver la paix ...
Sylphiide a écrit :
Vers l'âge de 19 ans, j'ai exprimé à mon compagnon ce besoin de nouer une relation avec une femme pour explorer davantage ce côté de ma sexualité, et cette volonté de ne pas coucher avec une inconnue juste pour coucher. Dans mon esprit j'avais conceptualisé ce que que je souhaiterais avoir avec une femme comme une «amitié particulière»,ou une «amitié amoureuse»; une relation particulière, avec suffisamment de respect, d'intérêt et d'intimité pour nous découvrir progressivement, et continuer jusqu'à ce que nos chemins se séparent (ou pas).
Mon compagnon m'a laissée libre de vivre cela, à la condition que cela ne change rien dans notre relation, que cela n'ait pas d'impact négatif.
Chanceuse :wink:

Evidemment il est impossible de prévoir les impacts d'une telle rencontre sur ton autre couple, mais d'un autre côté, ton copain ne peut pas non plus prévoir l'impact qu'aurait une interdiction pour toi d'aller vers une femme alors que tu as été honnête et ouverte sur ce point avec lui dès le départ.
Le risque est inhérent à la vie, et l'homme a pour plus belle qualité la capacité d'adaptation.
N'anticipons pas les problèmes, gérons les au fur et à mesure.
Ce qui est certain, c'est que si ton homme t'avait interdit d'explorer cette part de toi, votre relation ne s'en porterait probablement pas mieux. Il faut le voir comme ça.
Sylphiide a écrit : Suite à cette conversation, j'ai décidé de ne pas chercher, je me suis dit que si cela devait arriver, cela arriverait tout seul.
C'est bien, cela montre que tu n'es pas dans un "rush" (désolé je ne sais pas trop comment le traduire, une impulsion ?) de désir pur, tu veux quelque chose de réfléchi et sérieux, il n'y a rien de tel en général que de laisser venir ...

Sylphiide a écrit : C'est arrivé. C'était spontané, stimulant, délicieux.
C'est d'autant meilleur quand on ne s'y attend pas. Une belle surprise de la vie fait toujours plaisir. :oops:

Sylphiide a écrit : Il se trouve que cette configuration, à la période où nous avons commencé à nous connaître, lui convenait. J'étais assez naive, je pensais que je pourrais m'en sortir comme ça, sans m'impliquer sentimentalement... la blague. Le problème, c'est que les sentiments sont arrivés quelques temps après notre première rencontre, avant la découverte de nos corps. J'ai eu du mal à accepter qu'ils étaient là et j'ai eu peur de la suite. Puis j'ai continué à la fréquenter car je voulais la découvrir toujours plus. Au fil du temps, nous avons nouer ce que l'on appelle une «relation de couple». Nous ne nous le sommes jamais dit en face, mais, je pense qu'elle m'aimait également. Ces sentiments nous ont conduit à l'issue inévitable de la «rupture». Elle m'a quittée. Elle n'a pas voulu me poser d'ultimatum et a décidé de se retirer. Ce qu'elle savait au début, ce qu'elle avait accepté (ma situation de couple et mon engagement avec mon compagnon), ne lui convenait plus et lui faisait mal, elle me voulait toute à elle.
Je ne peux que respecter ce choix, ses sentiments et sa souffrance. J'ai également souffert de cela, beaucoup. Suite à cette «rupture» nous avons gradé contact pendant quelque temps... il me semble que notre dernier échange remonte à il y 1an et demi. J'ai eu du mal a me remettre de cette relation (comme on dit). J'ai un profond sentiment d'inachevé et la conviction que cette histoire aurait pu être merveilleuse également. Trois ans sont passés et il m'arrive d'y repenser. J'y pense souvent ces temps-ci. J'ai relu nos, mails je me rappelle son odeur, de tout... Je suis encore très attachée à elle...
Ahhhh je te ferais le même discours que je fais à tout le monde - parce que j'y crois -. La souffrance sentimentale, parfois, est un bon signe. C'est le signe qu'on a un coeur qui fonctionne, qu'on a vraiment fait une belle rencontre. C'est le signe qu'on a aimé.
Si tu n'arrives pas à "conclure" cette relation, c'est parce qu'elle n'est techniquement pas finie. En fait elle n'a jamais commencé, puisque vous n'avez pas mis les mots fatidiques dessus (amour, relation), et donc la rupture n'en est que théorique également. Reconnaitre, assumer les choses, ça permet aussi de reconnaitre et assumer leurs limites. Ce qui m'amène à:

Sylphiide a écrit : je me suis beaucoup retenue de lui écrire récemment car: pour quoi? Pour lui dire quoi? Pour que ça recommence et que ça ait la même issue? Pour me faire envoyer balader? Pour rester sans réponse?Je ne trouve pas de sens à cela... Et puis, je ne sais pas vraiment où elle en est actuellement, j'ignore si ses projets ont abouti même si je n'ai pas de doute là dessus. Puis, elle a peut-être rencontré une personne qui la rend heureuse, lui apporte ce dont elle a besoin, une personne tout à elle. Ça me torture d'y repenser et je ne peux pas m'en empêcher. Je ne sais pas quoi faire de tout cela :(
A mon humble avis, tu devrais lui écrire.
Pour toi, sans rien en attendre d'elle. Pour t'aider à mettre le mot "fin".
Lui dire quoi ? Ce que je disais plus haut. Mettre des mots justes, sincères, sur ce que vous avez vécu. Du début à la fin. Ce qui n'a pas commencé ne peut pas finir, et nier l'existence d'une relation n'en rend pas les conséquences négatives plus supportables.
D'autre part, tu me semble une personne sensible, altruiste, et donc tu pense à elle aussi parce que tu as du mal à la laisser partir en ayant le doute qu'elle soit heureuse. Peut-être même une forme de culpabilité qui ne t'aide pas dans ton couple principal.
Moi je lui écrirais quelque chose de simple, de gentil, pour lui dire au revoir, lui dire que tu lui souhaite tout le bonheur du monde même si biensur tu aurais préféré être la source de ce bonheur, lui dire que tu l'as aimée mais que votre relation est finie, et que la meilleure chose qui puisse vous arriver est probablement de chacun rencontrer une nouvelle compagne, dans un contexte plus en adéquation avec vos vies.
Ou bien cela peut t'enlever un poids de "finir" de la belle façon, ou bien ça peut mettre les choses à plat et vous permettre de repartir sur de meilleures bases. Parce que moi j'ai comme l'impression que vous avez encore (peut-être dans son cas, difficile à dire) des sentiments l'une pour l'autre, alors pourquoi arrêter ? Avec le temps, elle peut peut-être mieux accepter la situation de ton couple, et y trouver son compte.
Mais une chose est très importante dans cette démarche: tu ne dois RIEN attendre de tout cela.
Ça peut conduire à un dialogue comme ça peut conduire à la fin, la toute fin, de votre relation.
Dans tous les cas je pense que garder des non-dits ne peut que te ronger, et ça peut te ronger pendant des années.

Sylphiide a écrit : Par ailleurs, le manque de relations avec des femmes me manque également beaucoup. Il se fait de plus en plus ressentir... ces trois dernières années, de jeunes femmes m'ont plus, m'ont attirée mais je n'ai rien tenté :/
A la lecture de ce que tu dis précédemment, je pense que tu n'étais tout simplement pas prête à aller vers quelqu'un d'autre. Ça prend du temps de faire le deuil de quelqu'un qu'on a aimé sincèrement, on a bien le temps, prends le ce temps.

Sylphiide a écrit : l'arrangement que nous avons avec mon compagnon concernant ce sujet. C'est un peu compliqué d'expliquer cela à quelqu'un qui ne le demande pas forcément. Bref, je me suis dit que c'était une barrière à toute relation avec une femme.
C'est compliqué mais ça s'explique, et non, ce n'est pas une barrière à toute relation avec une femme :wink: Même celles qui de prime abord ne pensaient pas pouvoir supporter cela peuvent changer d'avis :cheesy: Il n'y a que les imbéciles... bref.

Sylphiide a écrit :
Aujourd'hui, je pense que l'idéal serait d'apprendre à connaître (et peut-être plus?:S) une femme dans le même cas que moi, en couple. Mais j'ai peur d'avoir de nouveau des sentiments, que cela me fasse souffrir.
Encore une fois, la souffrance, la tristesse, sont des sentiments, sont les pendants indispensables de la joie, la sérénité (dans une mesure raisonnable). Il n'y a pas de lumière sans ombre, il n'y à pas d'image sans blanc et sans noir. Tu ne peux pas utiliser ta sensibilité sans accepter d'explorer le risque de ressentir la faiblesse et la tristesse.
Et tu ne peux pas aimer, vivre pleinement, sans ressentir. Vois le dans l'autre sens; j'aurais peur de ne plus jamais souffrir car cela voudrait dire que je ne suis plus capable d'aimer, de vivre, plus que survivre à mon existence. Personnellement j'ai peur de ne plus rien sentir du tout. Laisse toi aller ...
Sylphiide a écrit :
Que faire dans ces cas là? Comment trouver une personne dans la même configuration que moi, avec les mêmes envies et possibilités? Comment mettre suffisamment de barrières pour que cela ne m'atteigne pas du point de vue sentimental (amoureux)? Vous, qui vivez ou avez vécu cela, comment vous êtes-vous outillés, comment avez-vous fait?
Je n'ai pas encore trouvé cet équilibre, mais y travailler chaque jour m'occupe l'esprit et le coeur, me pousse à me remettre en question, à m'ouvrir, à dialoguer, comparer mon mode de vie à celui des autres ... Me rend une personne plus mature et plus intéressante. A mon avis on ne trouve jamais la personne qui correspond parfaitement à nos attentes, ou la configuration idéale. Cela nous sert de moteur mais cela n'est pas réalisable. Il ne faut pas que ça devienne un poids, un montagne infranchissable.
Par contre, on peut rencontrer une personne suffisamment ouverte d'esprit, prête à évoluer, pour faire la moitié du chemin en face et arriver à un compromis.

Quand à mettre des barrière pour que cela ne t'affecte pas sentimentalement ... Oublie ça tout de suite. :wink:
Aimer c'est souffrir un jour. C'est un peu comme naitre en sachant qu'on va mourir (oui je suis très romantique ce soir). L'amour est - rarement - continu, parfait, infini. Il s'arrête, il repart parfois. Il cesse, Il meurt. A ce moment là, la souffrance est inévitable. Soit avant, si c'est l'agonie du couple, soit après la rupture. Mais elle peut constituer une bonne façon de s'obliger à progresser, à se remettre en question, pour faire mieux la fois suivante.
Oublie le concept de te "blinder" sentimentalement, c'est le seul conseil que je peux te donner là dessus. Fais avec, apprivoise tes sentiments, ne les nie pas, ne les réprime pas, ils finissent toujours par trouver un chemin hors de ta tête, hors de ton coeur, ils finissent toujours par te revenir en boomerang. Et généralement t'y gagne peut-être à court terme mais tu y perds à long-terme.
Apprends à te connaitre, apprends à voir quand tes sentiments vont trop loin (quand ça t'empêche de fonctionner au quotidien de façon saine, globalement) mais tu seras toujours touchée. Le simple fait que tu te pose ce genre de questions prouve que tu seras toujours touchée :wink: Tu es un récepteur de toute façon !
Sylphiide a écrit :
Je suis paumée et ce flou m'indispose, et m'attriste certaines fois.
De ce flou va naitre probablement des changements dans tes convictions, tes attentes, ta façon d'aborder la vie. Accepte le, donne toi un peu de temps pour faire le tri. Tout deviendra plus clair avec le temps.
Mais surtout: continue de communiquer :wink: :dmb:
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Carmen
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Re: Une petite tranche de vie et quelques quetionnements...

Message par Carmen » il y a 8 ans

Sylphiide a écrit :Je te remercie pour ton message, il me réchauffe le cœur vraiement.

Tu écris des choses si évidentes, cela ne m'avais pas traversé l'esprit... Merci.
Merci, j'en suis très heureuse !

Sylphiide a écrit :Tu gères ça comment toi ?
Je ne sais pas si je "gère".
Je me reconnais dans tes peurs d'un nouvel attachement, d'une nouvelle souffrance. Je crois que je ressens la même chose. En ce moment, j'ai une amitié très proche et parfois ambiguë avec une fille un tout petit peu plus âgée que moi et j'ai tendance à parfois lui mettre des barrières en disant "non, là je suis fatiguée, là je dois travailler". Certes je suis en période de préparation de concours donc c'est important de ne pas trop être fatiguée, mais je me demande si je ne cherche pas inconsciemment à la mettre à distance par peur, peur de trop me rapprocher d'elle et que ça me rende heureuse, peur de chambouler mes habitudes. Je ne sais pas !
Il y a aussi quelqu'un d'autre, une femme plus âgée qui a été ma prof et ne l'est pas en ce moment. Nous nous sommes rapprochées et cela continue, et je suis partagée entre le bien-être que je ressens à son contact, l'envie de proximité que j'ai, et des pensées comme "je ne dois pas me rapprocher d'elle car elle pourrait être un jour ma directrice de thèse, car elle est plus âgée et que ça ne mène à rien, et puis c'est quoi, cette relation ?". J'anticipe les problèmes, j'angoisse, et j'ai du mal à profiter de l'instant présent, de la douceur que m'apporte cette femme même si je la vois peu finalement.
Et comme tu l'as peut-être lu sur le forum, j'ai subi quelque chose qui, en fait, est un viol, et avant cela des situations plus ou moins abusives. Du coup, j'ai hyper peur de subir à nouveau la même chose et aussi de le faire subir aux autres, ce qui je pense explique en partie les réticences que j'ai avec ces deux femmes. Parfois des toutes petites choses dans le comportement de mon amie réveillent de mauvais souvenirs, et ça me bloque. Je pense néanmoins que je dois respecter mes réticences et y aller à mon rythme. C'est pourquoi je pense aussi que Titsouribi a raison d'écrire que si tu n'es pas tombée amoureuse de quelqu'un d'autre c'est que tu n'étais pas prête.

Je me reconnais également beaucoup dans ton questionnement par rapport au fait d'écrire ou non à ton ancienne amie. Je suis dans une situation semblable avec une jeune femme que j'ai d'abord connue dans un contexte professionnel, dont j'ai été la supérieure hiérarchique, et dont j'ai été très amoureuse. Il y avait aussi un certain intérêt de son côté. Une fois que nous n'avons plus été dans ce rapport professionnel, j'ai essayé de la voir, elle a répondu très positivement mais cela n'a pas abouti finalement. Enfin si, cela a abouti à une dispute, à une situation d'incompréhension mutuelle et à une sorte de déclaration qui n'en était pas une, pas une de claire en tout cas. Du coup, c'est sûr que ce n'était pas la même situation que toi car moi je n'ai pas eu de relation avec cette jeune femme, mais là où je me reconnais c'est dans la frustration et le sentiment d'inachevé. Il y avait quelque chose, mais cela n'a ni commencé, ni terminé, et je n'arrive pas à tourner la page, ce qui d'ailleurs me freine beaucoup dans les relations que j'ai aujourd'hui (j'ai changé d'endroit entretemps). Nous nous sommes disputées mais jamais je n'ai réussi à mettre des mots sur ce qui était en train de se passer, sur ce que j'avais ressenti et essayé de faire. Je me dis "à quoi bon lui écrire pour le lui dire clairement maintenant que c'est fini" et mes amis essayent tous de m'en dissuader, mais j'ai des difficultés à tourner la page. Donc je comprends bien ton questionnement et je suis curieuse de savoir ce que tu vas faire !


Sinon, Titsouribi, ton message m'a comme toujours beaucoup apporté même s'il ne m'était pas adressé, du coup je te remercie !
Je crois que tu as raison sur la souffrance.
Parfois, à cause de choses difficiles que j'ai vécues, je sens une grande dureté en moi. Et c'est très...dur, de se sentir dur, j'ai aussi peur de ne plus rien ressentir, mais après ça revient, et finalement je crois que le fait de souffrir de se sentir dur montre que l'on sent encore quelque chose !
Et c'est important, et même essentiel, ce que tu dis quand tu écris "continue de communiquer". Moi j'ai tendance à me renfermer, à me couper des autres quand je souffre, avant, je pensais même que les autres ne pouvaient rien pour moi et que je ne pouvais rien pour eux. Je commence seulement à changer un peu maintenant...

Sylphiide, bon courage à toi, et comme le dit si bien Titsouribi, puisses-tu trouver la paix !

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Re: Une petite tranche de vie et quelques quetionnements...

Message par petitféebizarre » il y a 8 ans

Bonjour à tous, je suis assez bouleversée par ce que tu as écris parce que je suis dans la même situation que toi. J'ai l'impression d'avoir joué avec le feu, d'avoir voulu tout vivre et me découvrir et le résultat est que je ne suis pas plus heureuse.

Je suis tiraillé au quotidien.Actuellement, je suis amoureuse toujours de mon amoureux depuis 12 ans. Mais maintenannt, un sourire, un prénom , une odeur incarnent ma passion au féminin. Elle a préféré partir aussi, après avoir accepter mon mode de vie pendant 5 mois.

Depuis j'alterne les périodes opposées, je me demande qu'est ce que l'amour et ce que je suis. Elle me manque, mais je ne me vois pas vivre sans lui. Je ne me sens ni Homo, ni hétéro et ne pas vivre les deux simultanément me détruit.

Je me renferme car je ne connais personne comme ça. J'ai un gros désir d'enfant avec mon conjoint depuis 6 mois...Mais je me demande si je suis digne de ça malgré le fait d'etre ce que je suis et d'aimer comme ça, multiple, divers. Je me sens folle. Parfois, j'ai juste envie de partir seule pour vivre sans amour ni sexe, ni questionnement....


SI tu le souhaites nous pouvons échanger par MP. Belle journée a tous :fleur:
en travaux....

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Carmen
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Re: Une petite tranche de vie et quelques quetionnements...

Message par Carmen » il y a 8 ans

Pourquoi ton désir multiple/tes sentiments amoureux multiples te rendraient-ils indigne de ton désir d'enfant ?

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Re: Une petite tranche de vie et quelques quetionnements...

Message par petitféebizarre » il y a 8 ans

...parce que je me dis que quand on devient parents, on doit être stable, épanouie, bien dans ses pompes et avoir confiance en soi, ce qui n'est pas mon cas. Je me torture à trouver une réponse sur ce que je suis profondément. J'ai peur souvent, je me demande ce qui diffère de moi et des Femmes qui vivent avec des Femmes. Pourquoi je ne le fais pas, si c'est parce que vraiment j'aime mon conjoint, parce que je n'ai pas encore rencontré LA FEMME, etc, ou alors parce que tout simplement je n'en ai pas envie mais dans ce cas pourquoi cette constante incomplétude au quotidien ? Ma soeur est homo. Elle a choisi, je n'ai pas envie, je voudrai TOUT, je ne sais plus au final. En mars je fais un grand voyage de 10 jours sans lui et je verrai bien ou j'en suis....

je me dis que peut être un jour ce désir de femme sera trop fort et pourra briser ma famille.....si encore je rencontre une femme qui change sa conception du monde en cours d'histoire....
en travaux....

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Re: Une petite tranche de vie et quelques quetionnements...

Message par Sylphiide » il y a 8 ans

Bonjour, je vous remercie pour vos interventions. Elles m'apportent matière à réfléchir et mes permettre de prendre confiance de choses très évidentes me concernant (je ne comprends pas pourquoi je ne m'en suis pas rendue compte avant). C'est aussi à cela que sert ce forum ceci dit.

Je vais essayer d'être aussi complète que possible. Ce message risque d'être long, il se pourrait que j'oublie des choses :fou:
Titsouribi a écrit : A mon humble avis, tu devrais lui écrire.
Pour toi, sans rien en attendre d'elle. Pour t'aider à mettre le mot "fin".
Lui dire quoi ? Ce que je disais plus haut. Mettre des mots justes, sincères, sur ce que vous avez vécu. Du début à la fin. Ce qui n'a pas commencé ne peut pas finir, et nier l'existence d'une relation n'en rend pas les conséquences négatives plus supportables.
D'autre part, tu me semble une personne sensible, altruiste, et donc tu pense à elle aussi parce que tu as du mal à la laisser partir en ayant le doute qu'elle soit heureuse. Peut-être même une forme de culpabilité qui ne t'aide pas dans ton couple principal.
Moi je lui écrirais quelque chose de simple, de gentil, pour lui dire au revoir, lui dire que tu lui souhaite tout le bonheur du monde même si biensur tu aurais préféré être la source de ce bonheur, lui dire que tu l'as aimée mais que votre relation est finie, et que la meilleure chose qui puisse vous arriver est probablement de chacun rencontrer une nouvelle compagne, dans un contexte plus en adéquation avec vos vies.
Ou bien cela peut t'enlever un poids de "finir" de la belle façon, ou bien ça peut mettre les choses à plat et vous permettre de repartir sur de meilleures bases. Parce que moi j'ai comme l'impression que vous avez encore (peut-être dans son cas, difficile à dire) des sentiments l'une pour l'autre, alors pourquoi arrêter ? Avec le temps, elle peut peut-être mieux accepter la situation de ton couple, et y trouver son compte.
Mais une chose est très importante dans cette démarche: tu ne dois RIEN attendre de tout cela.
Ça peut conduire à un dialogue comme ça peut conduire à la fin, la toute fin, de votre relation.
Dans tous les cas je pense que garder des non-dits ne peut que te ronger, et ça peut te ronger pendant des années.

Plus j'y réfléchis, plus je pense qu'effectivement je vais lui écrire. Je ne sais pas encore quand, Dans deux jours, deux semaines, deux mois. Je le ferai quand ce sera le bon moment, quand je le sentirai.
Je crois avoir encore des sentiments pour elle. Je la désire et j'ai envie de la découvrir davantage. De son côté, je pense en toute honnêteté que non, il n'y a plus rien. 1 an et demi est passé depuis notre dernier échange. De plus, le dernier message (sms) était de moi, et elle n'y a pas répondu.

Nous avons chacun nos méthodes pour prendre du recul et essayer de nous détacher des personnes. En ce qui nous (la) concerne, ça été long... Pour préciser certains éléments contextuels, elle m'a quitté par un mail (nous étions éloignées par des milliers de kilomètres et plus de 10Hh de décalage horaire) dans lequel elle a bien employé les mots «couples», «fin». Elle m'avait fait un beau mail d'adieu, et moi aussi (après 48h roulée en boule dans mon lit). Sauf que... nous avons correspondu pendant 1 an et demi après cela jusqu'au tout dernier message resté sans réponse. Elle m'a dit que ce n'était pas par faute de sentiments qu'elle mettait fin à notre relation et plein d'autres choses qui m'ont laissé penser qu'elle espérait profondément que l'on ne se quitte pas et que l'on apprenne à se connaître encore et que peut-être nous pourrions continuer ensemble. Jusqu'à la fin de notre correspondance, je peux supposer qu'elle avait encore des sentiments pour moi. Peut-être qu'elle m'a laissée sans réponse car elle a décidé de couper tout contact pour prendre soin d'elle et avancer. Plus le temps passe, et plus je me dis que c'est le cas. C'est ce que certains de mes amis m'ont dit aussi. Et moi, j'ai nié mes sentiments, je me suis dit que ça irait et que le temps ferait son affaire. Sauf que ça me revient régulièrement comme un boomerang, pour référer à ce que tu dis Titsouris.
Ce mail sera pour moi une étape qui me permettra d'avancer de mon côté. Même si je la trouve en tous points merveilleuse et que j'envie la personne qui partage ou qui partagera sa vie, je serai également heureuse pour elle. Il est difficile de laisser partir les personnes auxquelles ont a offert une partie de nous même et réciproquement.

Et oui, tu as raison il me faudra faire attention dans la rédaction de mon mail. Je ne dois rien attendre d'elle. J'imagine qu'après je me sentirai plus légère et plus sereine.
Titsouribi a écrit :A mon avis on ne trouve jamais la personne qui correspond parfaitement à nos attentes, ou la configuration idéale. Cela nous sert de moteur mais cela n'est pas réalisable. Il ne faut pas que ça devienne un poids, un montagne infranchissable.
Par contre, on peut rencontrer une personne suffisamment ouverte d'esprit, prête à évoluer, pour faire la moitié du chemin en face et arriver à un compromis.
Je ne crois pas qu'il existe des «âmes soeurs», des personnes faites l'une pour l'autre uniquement. Nous rencontrons des personnes à certains moment avec lesquelles nous avons des points communs, des centres d'intérêt commun et avec lesquelles nous pouvons accorder nos violons. Parfois nous loupons ces personnes, d'autres fois nous avons la chance de les croiser. J'ai la chance d'en avoir rencontré deux, et l'une des deux a décidé de partir car, justement, sur un point essentiel, son violon ne s'accordait plus avec le mien. Mais nous nous sommes accordé le temps de vivre quelque chose de spécial qui nous laissera de doux souvenirs.

J'aimerais apprendre à connaître une nouvelle femme. Certainement que, comme vous le suggérez, je n'étais pas prête à le faire. Outre le fait que je ne sais pas comme séduire quelqu'un, je me sentais encore engagée et/ou prisonnière de cette relation que je ne voulais pas voir terminer.
D'ailleurs, je ne veux pas obligatoirement de relation de couple comme celle que j'ai eu précédemment, ni forcément tomber amoureuse (si c'est possible). En fait, je ne sais pas exactement ce que je veux, et c'est peut-être mieux. Ce que je souhaite, c'est laisser la relation évoluer et voir quelle forme elle prendra au fil de temps:) Profiter de ce qui nous sera offert finalement, le plus important étant que nous soyons toutes les deux consentantes, désireuses et que nous puissions partager d'autres choses que le sexe (si sexe il y a).

Et je suis tout à fait d'accord que c'est encore meilleur quand on ne s'y attend pas :oops:
Titsouribi a écrit : Oublie le concept de te "blinder" sentimentalement, c'est le seul conseil que je peux te donner là dessus. Fais avec, apprivoise tes sentiments, ne les nie pas, ne les réprime pas, ils finissent toujours par trouver un chemin hors de ta tête, hors de ton coeur, ils finissent toujours par te revenir en boomerang. Et généralement t'y gagne peut-être à court terme mais tu y perds à long-terme.
C'est vrai... Me «blinder» ne ferait qu'empirer les choses. Et puis je ne sais pas si j'en serais capable...ça a l'air triste.


Titsouribi a écrit :De ce flou va naitre probablement des changements dans tes convictions, tes attentes, ta façon d'aborder la vie. Accepte le, donne toi un peu de temps pour faire le tri. Tout deviendra plus clair avec le temps.
Mais surtout: continue de communiquer :wink: :dmb:
J'en suis certaine :) du moins, je l'espère!

Carmen, après j'ai en effet parcouru le forum et j'ai lu ton sujet. Tu as une histoire toute particulière. Je conçois tes réticences et tes craintes que les choses se reproduisent. Il est en effet primordial de ne pas te forcer et d'y aller à ton rythme, d'autant que d'après ce que je lis tu semble avoir des ouvertures avec deux personnes (à ce propos, si j'avais un conseil à te donner, je te dirais de faire très attention avec ton ancienne enseignante... Comme tu le dis, vous serez peut-être encore amenées à avoir un rapport d'autorité dans le cadre de tes études. D'autant que ce genre de relation est prohibée. Je ne sais pas ce que vous risqueriez si cela est découvert. Ceci étant dit, peut-être que tout se passera bien et que vous serez heureuses toutes les deux dans cette relation. Qui sait? Tu as raison de profiter de l'instant présent en attendant pour ne rien regretter par la suite). Concernant le sentiment d'inachevé et la frustration qui nous son communs, les conseils de titsouris t'ont peut-être été profitables :oops: :)
Je suis aussi curieuse de connaître la progression de tes relations.

Je suis un peu comme toi en ce qui concerne la confiance en soi (cf ton sujet) et le fait de communiquer (j'ai tendance à me fermer aussi). A une période (alors que nous étions encore en contact après notre «rupture») j'ai eu une mauvaise période ce qui m'a amenée justement à me couper d'elle et à la laisser face au silence pendant un moment (plusieurs semaines ou même mois...). J'avais honte de moi et je m'étais convaincue que je ne méritais pas d'avoir son amour et son attention. Curieusement, mon compagnon était la personne envers laquelle j'étais le plus en demande de soutien et de réconfort. Cela tient du fait que nous avons eu le temps d'apprendre à nous connaître et que nous avons construit une relation très solide Ce n'était pas bien de ma part de la mettre de côté (peut-on dire que que c'est le cas?), je le regrette, et en même temps je n'y pouvais rien à ce moment. Ce silence de ma part n'a pas arrangé les choses J'ai commencé à travailler dessus depuis, et évidemment cela prend du temps. Tout comme le travail sur la confiance et l'estime de soi :)


Bonjour, petitféebizarre:)

Oui, tout cela est compliqué à comprendre, à accepter et à gérer. Pour ma part, je ne peux pas dire que je suis malheureuse, car ce n'est pas le cas. Je serais malheureuse si j'avais perdu l'amour, la confiance des tous ceux que j'aime. Néanmoins, ce que j'ai vécu me rend aussi triste que ça m'a rendu heureuse. C'est l'effet miroir décrit par Titsouris et Carmen. Le tout est d'accepter (ce qui prend plus ou moins de temps selon les personnes)et de faire preuve de patience et de persévérance (c'est facile à dire quand on est dans une instant de calme et de réflexion ^^¨).
Pour nos situations, je ne sais pas si on peut trouver ce qui nous convient exactement, c'est vrai qu'il faut s'adapter et trouver des terrains d'entente. Malheureusement pour nous, avec nos anciennes chéries cela n'a fonctionné qu'un temps. De plus, ce que nos compagnons acceptent aujourd'hui, l'accepterons-t-il toujours? Personnellement, je n'en sais rien.

Je ne sais pas si j'ai obligatoirement besoin des deux. Je sais que je peux me passer de l'un des deux pendant un certains temps, après le besoin (ou l'envie?) revient me tirailler et vient m'attrister. Alors, j'attends que ça passe... car je n'ai pas envie de me précipiter.

Tu as l'air de vivre une période de grosse déprime concernant ton «toi». Moi je dirais que tu es tout simplement «toi», que ce n'est pas parce que tu éprouves différemment et que tu as des besoins multiples que cela te rend indigne de devenir mère.

J'espère que ton voyage te permettra de te retrouver et de te comprendre davantage. Après tout, accepter ses faiblesses et ses différences participe à la construction du soi.
Je serai ravie d'échanger avec toi :)

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Re: Une petite tranche de vie et quelques quetionnements...

Message par Titsouribi » il y a 8 ans

petitféebizarre a écrit :...parce que je me dis que quand on devient parents, on doit être stable, épanouie, bien dans ses pompes et avoir confiance en soi, ce qui n'est pas mon cas. Je me torture à trouver une réponse sur ce que je suis profondément.
Quand je lis des messages comme ça, mon coeur saigne. Et les larmes me viennent.

Ça fait des années que je vis mal mon désir d'enfant contrarié à cause de ce genre de discours (c'est pas un reproche envers toi petitfée, c'est ce que la société nous renvoie)...
Je suis en couple avec une femme, donc enfanter ne peut pas être le résultat d'un accident, ou d'un "on va laisser la vie faire". On doit passer par des étapes complexes, sans compter le coût financier (le Québec vient de supprimer le remboursement de la procédure pour les couples de femmes), le regard des autres ... son propre regard sur sa féminité.
Un jour une triple maman m'a dit: "si tu attends le moment parfait, tu n'en auras jamais, c'est aussi simple que ça". Si tu les veux, fais les, y'a personne qui peut te dire que tu as tord ou raison, plus ou moins le droit qu'une autre.

A un moment donné dans la vie, il faut surmonter ses peurs, faire un bilan un peu objectif de ses capacités (est-ce que tu serais une mère si catastrophique que ça ? Est-ce que matériellement tu peux l'élever cet enfant ?) et se lancer ...

L'information essentielle dans tout ça je l'ai surlignée: tu n'as pas confiance en toi, en qui tu es. Ça n'a rien à voir avec ton désir d'enfant ... Regardez autours de vous, vous croyez que toutes les femmes qui font des enfants le font en situation de contrôle et de confiance en elle absolue ? Ça veut dire quoi, avoir confiance en soi ?
Sans compter tout ceux qui font semblant de contrôler leur monde ...

Tu n'as pas moins de légitimité à avoir des enfants que qui que ce soit !!!
La seule question c'est est-ce que tu les veux, et est-ce que tu te sens prête à sacrifier de ton temps, de ton esprit, pour les aimer et les protéger, leur mettre de la bouffe dans l'assiette et un toit sur la tête. Ça sera déjà plus que bien des gens qui font des gosses et les foutent psychologiquement en l'air ensuite tout en donnant des leçons aux autres sur ce qu'on devrait faire ou ne pas faire en tant que femmes LGBT.

Dans le même sens, il n'y a aucune obligation à en vouloir. C'est pas parce qu'on a un appareil reproducteur qu'on est obligé de s'en servir. La terre est bien assez peuplée comme ça, l'espèce fait le boulot collectivement ... Ne pas se laisser presser dans un sens ou dans l'autre.
petitféebizarre a écrit : J'ai peur souvent, je me demande ce qui diffère de moi et des Femmes qui vivent avec des Femmes. Pourquoi je ne le fais pas, si c'est parce que vraiment j'aime mon conjoint, parce que je n'ai pas encore rencontré LA FEMME, etc, ou alors parce que tout simplement je n'en ai pas envie mais dans ce cas pourquoi cette constante incomplétude au quotidien ? Ma soeur est homo. Elle a choisi, je n'ai pas envie, je voudrai TOUT, je ne sais plus au final. En mars je fais un grand voyage de 10 jours sans lui et je verrai bien ou j'en suis....
Je pense que là on est dans le coeur du problème. Tu laisse ton angoisse existentielle parasiter tout le reste.
Quand je dis existentielle, je veux dire que tu ne sais pas qui tu es, ou plutôt tu ne l'assume pas, et du coup tu n'as pas confiance dans ton droit à exister telle que tu es.
Tu utilise tout ton temps de cerveau disponible pour déterminer qui tu es (et aimer la réponse que tu trouve), du coup tu ne sais plus voir ce que tu veux.

Avoir ou non le droit d'exister telle que je suis, ça m'a rongée pendant des années. Ça a parasité aussi mon questionnement d'adulte et de peut-être futur parent. Un jour tu cesses de te scruter toi pour voir ce qui cloche parce qu'on en a jamais fini, tu lève la tête, tu regarde autours de toi, tu te rends compte de la diversité incroyable du monde dans lequel on vit, et surtout qu'on est chacun différent.
On a tous une façon différente de se définir, et on a tous le droit d'exister.
Invente toi ta propre identité si tu n'en trouve pas qui reflète parfaitement ce que tu es.
N'aies pas d'identité si tu n'en ressens pas le besoin, une identité ça sert juste à communiquer avec les autres, à dire "voila qui je suis" quand c'est nécessaire mais c'est tout.

Alors je sais que la période peut être un peu anxiogène parce que le monde a tendance à se replier sur ses communautés identitaires en ce moment, mais il faut résister face à ça.
Une seule façon de le faire: être fier de ce qu'on est. On est tous différents, y'en a pas un qui a à être plus fier que le voisin d'être ce qu'il est .... et ceux qui vous disent le contraire sont des c*** qui n'ont rien compris à la vie.

S'aimer soi, pour aimer les autres, et aimer sa vie. Arrêter de se détester soi et de détester ses voisins par extension.
On va pas brûler l'énergie de nos vies à se conformer au million de normes et d'injonctions sociales toutes plus contradictoires les unes que les autres qui nous assaillent. C'est pas une vie ça.
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Re: Une petite tranche de vie et quelques quetionnements...

Message par energizer » il y a 8 ans

Pour la partie enfants, il ne faut pas attendre d'être "bien dans ses pompes, quasi parfaite, épanouie", il faut "juste" se sentir prête et en avoir l'envie. Moi aussi j'ai attendu le moment parfait, avec mon compagnon, mais à chaque fois il y avait quelquechose qui n'allait pas comme le fait de ne pas avoir un travail tous les deux en même temps. Il faut que les deux soients prêts aussi.et nous ne l'étions pas forcément aux bons moments. Finalement mon premier enfant je l'ai eu pendant une période de travail sans intérêt pour moi, après pas mal de chomage donc sincèrement, ce n'étaient pas les meilleurs conditions (je ne parle même pas de ma grossesse).
Etre parent s'apprend au fur et à mesure, ce n'est pas une science.
Par contre je comprends les craintes et le long cheminement par exemple pour Titsourisbi car elle est en couple avec une femme. C'est plus complexe, il ne faut pas se leurrer. Rien n'est impossible cependant.
Etant bi en couple hétéro avec des enfants, et avec une amoureuse en parallèle, bien que je ne sois pas dans vos situations, j'ai aussi énormément de questionnements par rapport à mes enfants, à leur éducation, le regard des autres. Aujourd'hui je ne peux pas vivre mes deux amours pleinement car je dois me cacher pour ma copine quand nous sommes ensemble. Ce n'est pas facile du tout. Une partie de moi n'est pas reconnue et ça me créé souvent des noeuds dans la tête, voire dans angoisses très profondes qui ressortent. Et çà pour l'instant je n'arrive pas à maîtriser.
mais dans tous les cas, c'est à toi que revient l'envie , le désir d'être maman et personne d'autre. Et tu peux aussi ne pas en vouloir. Je me suis posée la question véritablement pendant des années, moi qui aime tant ma liberté, c'est tout de même plus routinier avec un enfant et les premières années , pour ma part, ont été difficiles quant à me sentir femme aussi. Et je te parle même de la bisexualité qui est venue un peu avant, et comme un boomerang depuis deux ans bientôt.

JE trouve tes mots terriblement actuels Titsourisbi quant à l'angoisse existentielle qui parasite tout le reste.
Je suis en plein de dedans et pourtant pas dans la même situation que les autres.
Moi non plus , je ne sais pas qui je suis finalement. Et je n'arrive pas à démeler toute cette pelote de laine.

Ma copine m'a demandée récemment ce qui me rendrait heureuse: je n'ai pas répondu aussitôt , spontanément et je ne suis pas sûre de savoir ce qui me rendrait heureuse au final car je me dis régulièrement que c'est moi qui suis une inadaptée à cette société d'aujourd'hui. J'ai toujours eu ce sentiment, et j'aimerai m'en débarasser, et je n'y arrive pas. Peut-être parce que c'est le cas.

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Re: Une petite tranche de vie et quelques quetionnements...

Message par Titsouribi » il y a 8 ans

On est dans une société qui nous force pas mal en ce moment à se définir, avec l'idée sous-jacente de choisir son camp ... Oui les droits des LGBT ont considérablement grandis au cours des dernières années mais attention, comme tous les droits ils ne sont jamais totalement acquis et l'actualité politique et sociétale le démontre.
On est toléré mais pas encore accepté. On le sera quand on passera inaperçu. Quand tout le monde s'en foutra.
J'avoue que je goutais pas mal à cette indifférence depuis quelques années au Québec, mais je sens que le repli communautariste et religieux guette ici aussi ... Alors je suis mon petit évangéliste intérieur.

Comme il faut bien commencer quelque part, commençons par nous même; comme vient de le poster Albertyne, Bi et alors ?? Je vous le demande, et alors ? En vous, pour vous, qu'est-ce qui vous dérange le plus ?

Moi je dis au contraire, refusons de nous définir et faisons comme si nous étions parfaitement normaux et légitimes, même si parfois en notre plus fort intérieur ça nous travaille ... C'est plus facile de se tenir droit contre les vexations des autres que contre ses propres angoisses je crois.

Quand on te dit: tu n'as pas le droit de faire cela, ou cela ne serait pas convenable, le réflexe automatique c'est "je fais bien ce que je veux et je me battrai pour en avoir le droit". C'est l'égo, l'instinct de survie qui parle.
Quand le sentiment d'illégitimité vient du plus profond de soi c'est là que la vrai bataille s'engage. On a intégré finalement les codes et les normes. On s'en est imprégné. On laisse nos proches, nos amis, renouveler le vaccin.
Il faut communiquer, expliquer, rassurer, justifier, c'est long c'est fatiguant.
Mais c'est un peu comme l'environnement, chaque petit geste compte ... Pas besoin d'être un gros militant, juste un sourire, une anecdote positive, une remarque pour dédramatiser. Et alors ? Ah ça te dérange que je sois bi, que j'ai 2 amours, que j'ai des enfants, ah ok. Ça te dérange en quoi exactement ? La plupart du temps, les gens n'ont pas vraiment d'argument, juste des craintes, de l'incompréhension, de l'ignorance.
Ah mais je pensais que ... Moi j'aurais peur que ... Beh non, tu vois, ça se passe bien, je vis ma vie et tout se passe bien.
Y'a pas mort d'homme, mes gamins sont pas traumatisés, je vis pas comme un paria au ban de la société ...
Ah tu avais pas remarqué que j'étais bi ? Ah ben tu vois, c'est même pas écrit sur mon visage :wink:

Ça marche avec les proches ... et ça marche avec soi-même :crazy:

On va peut-être tous avoir l'air dingue si on se met à se parler à nous même mais l'idée c'est: aime toi d'abord, parce que sinon t'attend pas à ce que les autres t'aiment comme tu es. On est jamais mieux servi que par soi-même.
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Re: Une petite tranche de vie et quelques quetionnements...

Message par Sylphiide » il y a 8 ans

Comme pour de nombreuses réalités, à l'exemple du handicap, le problème est l'intériorisation des jugements et des opinions de l'autre. L'extérieur se représente et porte un regard emprunt de préjugés et de stéréotypes, certes. Il faut faire évoluer cela, il est également au moins aussi important de changer le regard que nous portons sur nous même (lorsque nous déprécions notre être, et ne nous sentons pas légitimes de faire quoi que ce soit) pour nous accepter.

Je partage tes pensées Titsouris. Le chemin est encore long pour que nous passions inaperçu, néanmoins, le plus dur (le commencement) est passé !

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Re: Une petite tranche de vie et quelques quetionnements...

Message par Carmen » il y a 8 ans

Sylphiide a écrit :Pour préciser certains éléments contextuels, elle m'a quitté par un mail (nous étions éloignées par des milliers de kilomètres et plus de 10Hh de décalage horaire) dans lequel elle a bien employé les mots «couples», «fin». Elle m'avait fait un beau mail d'adieu, et moi aussi (après 48h roulée en boule dans mon lit). Sauf que... nous avons correspondu pendant 1 an et demi après cela jusqu'au tout dernier message resté sans réponse. Elle m'a dit que ce n'était pas par faute de sentiments qu'elle mettait fin à notre relation et plein d'autres choses qui m'ont laissé penser qu'elle espérait profondément que l'on ne se quitte pas et que l'on apprenne à se connaître encore et que peut-être nous pourrions continuer ensemble. Jusqu'à la fin de notre correspondance, je peux supposer qu'elle avait encore des sentiments pour moi.
Je ne suis pas sûre de tout avoir très bien compris. Tu t'y attendais quand elle t'a quittée par mail ? Vous n'avez pas voulu vous parler directement ?
Je suis aussi un peu surprise que vous ayez gardé contact pendant encore un an et demi après le mail de rupture. Ça ne me paraît pas évident de garder contact avec quelqu'un avec qui on veut rompre, en tout cas immédiatement après la rupture. Quel était ton état d'esprit par rapport à elle pendant cette période où vous avez gardé contact ? Espérais-tu que ça reprenne ?

Titsouribi a écrit :Et oui, tu as raison il me faudra faire attention dans la rédaction de mon mail. Je ne dois rien attendre d'elle. J'imagine qu'après je me sentirai plus légère et plus sereine.
C'est difficile de ne rien attendre des autres... écrire simplement pour remercier, clore la page, se libérer, suppose d'avoir déjà accompli un certain travail de deuil, enfin je crois. Cela peut te libérer, effectivement, mais si tu as vraiment besoin de réponses à des questions que tu te poses, tu peux aussi peut-être ressentir une certaine frustration. Si tu veux des réponses à des questions que tu te poses, tu peux aussi envisager de les lui poser. Ce qui n'exclut pas le message d'adieux ensuite (si adieux il y a).

Sylphiide a écrit :D'autant que ce genre de relation est prohibée.
Je n'avais pas pensé à cet aspect légal. Mais c'est seulement si on couche ensemble, non ? On n'en est pas encore là... Je lui ai dit que je voulais lui parler, mais je pense que je ne vais pas le faire tout de suite.

Sylphiide a écrit :Concernant le sentiment d'inachevé et la frustration qui nous son communs, les conseils de titsouris t'ont peut-être été profitables
Dans l'absolu oui. Mais là en pratique je ne suis pas sûre de vouloir recontacter la demoiselle en question, je ne suis pas sûre de lui faire tant confiance que cela.
Sylphiide a écrit :J'avais honte de moi et je m'étais convaincue que je ne méritais pas d'avoir son amour et son attention.
Pourquoi avais-tu honte de toi ? Parce que tu ne pouvais pas lui donner ce qu'elle voulait ?
Sylphiide a écrit :nous avons construit une relation très solide
Oui, on dirait. Je suis assez admirative !


Sans transition, sur la parentalité :
Titsouribi a écrit :Ça sera déjà plus que bien des gens qui font des gosses et les foutent psychologiquement en l'air
Je crois que c'est ça le plus important. Je veux dire aimer ses enfants, leur donner de l'attention, et ne pas mettre en péril leur sécurité physique et psychologique. Tu peux très bien ne pas avoir beaucoup confiance en toi et être tout de même capable de leur donner un cadre sécurisant.

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Re: Une petite tranche de vie et quelques quetionnements...

Message par petitféebizarre » il y a 8 ans

Je vous remercie pour toutes vos réponses.
en travaux....

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