Non, je ne m'y attendais pas. Nous avons commencé notre relation de façon épistolaire, et avons continué comme cela pendant plusieurs semaines avant de ne re-rencontrer et d'échanger de façon oral. On communiquait principalement comme cela, même si quelques fois on s'appelait. Elle écrit très bien, et je me délectais de chacun de ses mots. J'adorais cela, et elle aussi.Carmen a écrit : Je ne suis pas sûre de tout avoir très bien compris. Tu t'y attendais quand elle t'a quittée par mail ? Vous n'avez pas voulu vous parler directement ?
Je suis aussi un peu surprise que vous ayez gardé contact pendant encore un an et demi après le mail de rupture. Ça ne me paraît pas évident de garder contact avec quelqu'un avec qui on veut rompre, en tout cas immédiatement après la rupture. Quel était ton état d'esprit par rapport à elle pendant cette période où vous avez gardé contact ? Espérais-tu que ça reprenne ?.
Au cours de notre relation, j'ai changé de région pour mes études (nous étions à l'origine dans la même ville) et dans le même temps elle est partie à l'étranger pour ses études aussi. On se skypait, et on s'écrivait aussi énormément... c'est pour cela je pense qu'elle m'a quitté par écrit par que finalement cela avait commencé comme ça. Peut-être qu'elle était aussi plus à l'aise de le faire de cette façon et qu'elle était certaine de pouvoir me dire ce qu'elle voulait me dire. En ce qui me concerne, j'étais plus à l'aise de lui répondre par écrit.
Rétrospectivement, c'est en effet assez surprenant de garder encore contact 1an et demi après la fin d'une relation. Les six derniers mois, nos échanges se faisaient beaucoup plus rares. Je pense d'ailleurs être en grande partie en cause dans cela car comme je l'ai écrit précédemment, je ne lui ai pas écrit pendant quelques mois (entre 2 et 4 mois c'est assez flou), je développe un peu ce point plus bas en réponse à l'une de tes questions.
Lorsque j'étais dedans, cela ne me paraissait pas étrange. A la vérité, j'étais très amoureuse d'elle et je ne voulais pas la perdre, alors conserver le contact m'importait beaucoup. Ça me faisait mal aussi, ça me fait penser au supplice de Tentale. Elle également m'aimait et je suppose qu'elle espérait ce que je ne pouvais lui donner. En fait, en écrivant, je me rend compte qu'on ne pouvait pas couper le contact comme cela car finalement tout allait bien entre nous et, si j'avais été «seule», nous aurions pu avons une très belle relation, durable et solide. Nous étions dans la phase dite «passionnelle» de notre relation, au cours de la première année, ce qui est aussi très frustrant.
Pour te répondre, pendant cette période j'étais très éprise d'elle et je ne voulais pas la perdre. Je pense que j'espérais que ça reprenne oui, même si je savais que ce n'étais pas possible car nos envies/besoins divergeaient sur un point et parce que logistiquement ça aurait été très compliqué à gérer dans la mesure où j'avais changé de région. Je pense que je l'aurais rendue malheureuse à la longue. J'aime à penser que si nous devons nous retrouver, cela se fera. Je ne sais pas quand, peut-être dans 2ans, dans 20ans... J'aime aussi à penser que nous serons amenées à nous revoir et peut-être revivre quelque chose ensemble.
Je ne sais pas si je veux lui poser des questions. Je ne suis pas sûre de vouloir connaître les réponses si jamais elle me répondait... Néanmoins cela me ferait plaisir de savoir qu'elle est heureuse et qu'elle s'épanouit dans les différentes choses qu'elle a entreprises.Carmen a écrit : C'est difficile de ne rien attendre des autres... écrire simplement pour remercier, clore la page, se libérer, suppose d'avoir déjà accompli un certain travail de deuil, enfin je crois. Cela peut te libérer, effectivement, mais si tu as vraiment besoin de réponses à des questions que tu te poses, tu peux aussi peut-être ressentir une certaine frustration. Si tu veux des réponses à des questions que tu te poses, tu peux aussi envisager de les lui poser. Ce qui n'exclut pas le message d'adieux ensuite (si adieux il y a).
Carmen a écrit : Je n'avais pas pensé à cet aspect légal. Mais c'est seulement si on couche ensemble, non ? On n'en est pas encore là... Je lui ai dit que je voulais lui parler, mais je pense que je ne vais pas le faire tout de suite.
Si vous couchez ensemble oui, ça, c'est certain. Après, je n'ai pas le texte legislatif sous les yeux pour ce donner plus de précisions... Disons qu'une relation de nature plus ou moins amoureuse ou sexuelle n'est pas vraiment toléré avec le n+, ce qui est tout à fait concevable.
Après, il y a la théorie et la pratique : pas vu pas pris.
Non, je n'avais pas honte de ne pas pouvoir lui donner ce qu'elle voulait. A propos de ce fait, j'ai éprouvé plusieurs sentiments: la culpabilité, la tristesse, et le regret.Carmen a écrit : Pourquoi avais-tu honte de toi ? Parce que tu ne pouvais pas lui donner ce qu'elle voulait ?
Je n'ai pas répondu à ses mails et messages car je vivais une période extrêmement stressante et angoissante. Ma confiance et mon estime de moi étaient ébranlées et bien basses je dois le reconnaître. J'avais honte car je ne voulais pas qu'elle me voit dans cet état, s'aperçoive de quelque chose car finalement j'avais très peur qu'elle me juge et se fasse une opinion négative de moi. Et je me sentais indigne de la fréquenter. Le cercle vicieux