ex gay neo bi... Un de plus

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Joebuck
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Message par Joebuck » il y a 3 ans

Hello Toulmonde, tout d’abord je vous remercie grandement de donner vie à ce forum. Lire vos histoires a accompagné ma mue entamée il y a plusieurs années - et loin d’être terminée.

Je suis un ex gay qui s’est découvert bi «sur le tard», avec le lot de questions que ça provoque. J’ai cherché autant de récits que possibles de gens qui avaient vécu cela. C’est d’ailleurs ainsi que google m’a amené sur ce forum la première fois. Aujourd’hui que j’ai un peu avancé dans ma quête, j’écris mon parcours en espérant qu’il puisse être utile à quelqu’un.e. Je l’écris aussi pour mettre de l’ordre dans mes idées. Pas spécialement de problème à résoudre, donc. Juste une pierre au grand édifice de la «Quête de Soi»

Comme il y a beaucoup d’ordre à mettre, je sépare mon post en deux différents qui vont se suivre:
1- l’Avant : quand j’étais gay… et puis pas tant que ça
2- l’Après: ma première vraie copine, privilège hétéro et complexe d’infériorité


1- l’Avant.

Je suis attiré par les hommes depuis toujours. Aussi loin que je me souvienne. Au point que je n’ai pas considéré la possibilité d’une hétérosexualité, même latente.

Je rencontre mon premier copain vers 19 ans. Suivent plein d’autres histoires plus ou moins brèves, plus ou moins sérieuses. Ma sexualité est «acceptée» sans problème par mes amis, mes collègues, mes frères et soeurs. Seuls mes parents vivent mal la chose : poids de l’éducation et de la religion. Un poids qu’ils m’ont transmis d’ailleurs, et contre lequel je dois lutter intérieurement. Alors que, ironiquement, je n’ai aucun obstacle venant de l’extérieur.

Je sais depuis toujours qu’il y a des homo et des hétéro. Au fil de mes expérience de jeune adulte, je réalise qu’il y a aussi des bi plus ou moins curieux, plus ou moins assumés. D’accord. Cela dit, moi je suis homo. H.O.M.O. Les filles je les trouve belles uniquement sur le plan esthétique.

Alors pourquoi, vers 28 ans, je me mets à penser et à dire que « dans la très improbable hypothèse où je rencontrais une fille super, je ne serais pas contre l’idée de sortir avec » ?

Pourquoi est-ce que, lorsque je rencontre cette fille incroyablement belle, je me sens poussé vers elle ? Pourquoi est-ce que quand elle danse devant moi (oui, elle est danseuse) j’ai un noeud dans le ventre ? Normalement c’est un noeud que je ressens quand je vois un très bel homme pour la première fois, en vrai ou au cinéma. Pourquoi est-ce que quand on s’embrasse au cours d’un jeu mon sexe s’anime ? Pourquoi est-ce que quand j’embrasse d’autres personnes durant le même jeu, c’est beaucoup moins bien ?

Je passe plusieurs jours avec cette sensation étrange que mon inconscient essaie de me dire quelque chose. Quoi exactement ? Aucune idée. Et d’un coup d’un seul, la révélation : cette fille m’a plu. Réellement.

De là, des choses enfouies me reviennent :
- Une fille avec qui j’ai eu une amitié ambigüe au lycée. On était très proches, je trouvais son corps parfait, sa bouche sublime, mais je n’ai pas eu d’émois sexuel conscient.
- Une fille avec qui j’étais très très proche à l’université : elle était très belle, on avait une connexion intellectuelle de fous, je pensais tout le temps à elle. Au point de me dire, pour me moquer de moi-même, que je tombais presqu’amoureux. Mais toujours pas d’émoi sexuel conscient.
- Une fille qui aimait me masser et provoquer des «réactions visibles», que je mettais sur le compte du réflexe mécanique. Il n’était pas question d’émoi sexuel, donc.
- Une fille rencontrée en soirée, qui m’a dragué, m’a plu d’une certaine façon, et à qui je n’ai pas demandé son numéro parce qu’un type est venu se mêler à la conversation : c’était son mec. J’avais bien envie d’aller boire des verres avec elle mais j’ai été gêné par la présence de son copain. Là il y a avait bien un embryon d’émoi sexuel.

A l’évidence, c’est bien une forme bisexualité qui se fait jour ! A presque 30 ans, je découvre que je suis un refoulé. Comme quoi le refoulement ne se fait pas toujours dans le sens que l’on croit…

Partant de là, je me mets à mater les filles dans la rue avec un regard neuf. Je me demande si ça me plairait de coucher avec telle ou telle. Je suis curieux de voir ce que ça fait de toucher un corps comme celui-là. Sauf que moi je suis homo! Je ne sais pas draguer une fille. Je ne sais pas draguer les hommes non plus de toute façon.
Et puis je fais quand même très gay, je ne suis pas crédible à draguer une fille dans un bar, ni sur un site de rencontres hétéro. Et si au lit la mécanique me marchait pas ? Si je paniquais devant un vagin ? Et mon identité homo, j’en fais quoi maintenant ? Et le poids de l’éducation et de la religion que m’ont transmis mes parents, je jette aux ordures tout mon travail pour m’en débarrasser ?!

J’essaie de regarder du porno hétéro pour avoir des réponses. Les images ne m’excitent pas. La façon dont les rapports sont filmés manque de chaleur, les actrices simulent mal le plaisir, les acteurs semblent être des robots, l’esthétique des corps et les choix cosmétiques me paraissent trop artificiels pour être sexy. Pourtant je veux essayer par moi-même. Je dois essayer avec une fille. Au point que je n’en dors plus la nuit. Je parcours internet, les articles, les forums, (merci bisexualité.info), les reportages. Et plus j’en apprends, plus je m’interroge.

Il est temps de passer à l’action. Je n’irai pas dans les bars car je n’ai pas les codes de la drague hétérosexuelle. Je n’irai pas sur meetic et badoo car mon profil y sera trop atypique. Il me faut un endroit où les gens sont habitués à penser en dehors des cadres. Un endroit ou je pourrais tester avec une femme ouverte d’esprit, et idéalement avec un homme en même temps, pour me rassurer et faire les choses de façon progressive.
C’est ainsi que j’arrive sur un site de rencontres spécialisé dans le libertinage. Le genre de choses que je n’aurais jamais cru faire dans ma vie. Or je crois bien arriver au paradis de la libre-pensée : des hommes, des femmes, des trans, des trav, des couples, des homo, des bi, des hétéro, des curieux, des flexibles, des calin.e.s, des hardeu.r/se.s, des sapio, des tout ce que vous imaginez : soyez libre d’avoir l’étiquette qui vous plait ou de n’en avoir aucune. Attention tout de même aux nombreuses étiquettes en "iste", qui pourraient vous donner mal au crâne.

C’est dans ce cadre que je fais mes très timides et angoissés premiers pas avec un couple homme-femme. On ne fait "que" du soft car je ne peux pas davantage. L’expérience est pas mal, sans être révolutionnaire. J’en ressors avec l’intuition que je suis sur la bonne voie, malgré mes limites. Avec le temps, je rencontre d’autres couples, puis une femme seule. Toujours dans mes limites. Et plein plein d’hommes seuls aussi, sans beaucoup de limites :lol: ...Oh ça va, ils sont là, ils sont sympa, ils sont beaux, tentants, plus disponibles que les autres, comment résister ?
Bref, je vis plein de moments très sympa, mais toujours pas de grande révélation sexuelle.

Et à chaque fois qu'une femme est présente, j’ai l’angoisse de l'instant T : celle de ne pas savoir faire plaisir à une femme. Et la peur de la panne mécanique aussi, qui forcément conduit à… la panne mécanique. :mdr: Je suis de nature très cérébrale. Pendant l’acte avec une femme, mon cerveau est en fusion complète et je n’arrive pas à me relaxer. Avec les conséquences que vous pouvez imaginer.

Néanmoins, j’ai besoin de continuer à expérimenter. J’aime la sensation encourageante d’avoir rompu des entraves mentales. Je sens que je me rapproche de mon vrai moi-même. Je comprends pourquoi je me sentais confusément peu à ma place dans le milieu gay. Pourquoi je ne le fréquentais d'ailleurs plus depuis longtemps. Je réalise que l'étiquette gay avec laquelle je disais être en parfait accord ne me convient pas tant que cela.

Le libertinage, comme son nom l’indique, peut avoir quelque chose libérateur. Mais je sens que ce n’est pas mon univers de prédilection. Notamment parce que le sexe pour le sexe ne m’amuse plus vraiment depuis le milieu de la vingtaine. Blasé, à base de "trop de sexe tue le sexe". Désormais, même sans parler d'amour, je veux que les esprits connectent. Je profite néanmoins de ce que le milieu libertin m’apporte : meilleure connaissance de moi, début de connaissance des femmes, connaissance du large spectre entre 100% homo et 100% hétéro... Je découvre aussi de l’intérieur une expression subtile du patriarcat, bien étonnante pour un univers qui se veut affranchi des codes. Mais là je dérive complètement, c’est un autre sujet.
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Joebuck
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Re: ex gay neo bi... Un de plus

Message par Joebuck » il y a 3 ans

2- l’Après

Quatre ans plus tard. A une fête (non-libertine, dois je préciser), une jolie fille vient me draguer. Au début je la repousse. Sûrement par réflexe conditionné d’homo - chassez le naturel… Il faut dire que la fille est très franche dans sa façon de m’aborder. Moi qui suis un grand timide, ça me perturbe.

Mais on se re-croise une autre fois, on discute, on décide de se revoir. "En toute amitié évidemment", essayé-je me persuader. Elle est sans doute moins dupe.
On se retrouve souvent, on discute beaucoup, elle m’intéresse de plus en plus, on se raconte nos vies. Mon parcours sexuel lui est indifférent. Elle me plait vraiment. Un soir je l’embrasse. Un autre soir on va plus loin. Et encore plus loin. Et… Mais… Oui... C’est... C'est bien ça : je n’ai pas d’angoisse, mes gestes sont spontanés, je ne réfléchis pas, nos corps se parlent, la mécanique fonctionne à merveille.
Au moment du coït, je découvre une sensation que beaucoup d’hommes ont surement connu avant moi et je me dis « whaou, nous sommes en train d’accomplir la chose la plus universelle qui soit. Ce pour quoi nous sommes tous et toutes sur cette Terre». Révélation. Je ne suis pas homo-flexible ou bi-curieux. Je suis bi-c’est-tout. Et ce que je ressens d'être "à l'intérieur" cette fille est à la fois ultrasensoriel, métaphysique et philosophique. L'impression absolue que c'est là ou mon corps et le sien doivent être.

Le temps passe. Je suis bien avec elle. Tout est simple. J’adore nos soirées, nos discussions, nos nuits. J’anticipe toujours vaguement l’angoisse de ne pas réussir à... l'honorer. Mais en réalité ça se passe toujours bien pour tous les deux. Je la sens amoureuse. Elle nous projette sur le long terme. L’idée me plait. Je me dis que nous pouvons être un couple épanoui et des parents épanouissants. Je ne m’étais jamais concrètement imaginé père, jusque-là.

Mais j’ai du mal à assumer le regard des gens dans la rue. Quand elle se blottit contre moi, j’ai conscience qu’on voit un grand mec hétéro et protecteur en couple avec sa copine toute mignonne. Pour les gens, surement rien de plus normal. Moi, j'y vois le macho-macho-man que je n’ai pas envie d’être. Et je trouve injuste qu’elle ait le réflexe de me tenir la main en public dès le premier soir, alors que deux mecs en couple depuis des années hésiteraient à s’accorder ce droit. Evidemment, je garde pour moi ces réflexions.

Par ailleurs, je demeure attiré par les hommes. Et je succombe à la tentation, parfois. Aussi j’ai envie de découvrir d’autres filles. Au bout de quelques mois, j’exprime mon désir de liberté, sentant que c’est mauvais pour le karma de fonder une relation asymétrique. C’est sans doute ce désir de liberté qui la fait fuir. Ou le fait que je lui en parle clairement. Je ne saurai jamais. Toujours est-il qu’elle fait le choix de disparaître de ma vie.

Alors je reprends mes expériences libertines. Avec les mecs c’est toujours sympa et très évident. Avec les filles, je suis moins sûr de moi, je me sens moins légitime, donc je me lance plus rarement. J’anticipe que certaines voient d’un mauvais oeil la bisexualité masculine : "une fille qui couche avec d'autres filles ça passe, mais un mec qui couche avec d'autres mecs c'est moins un mec" :moais:
Par ailleurs, je suis bloqué par cette peur de ne pas «assurer comme un vrai mec», un de ces étalons qui connaissent les femmes et leur garantissent un aller simple vers le septième ciel.

Découragé, je me demande si je ne suis pas un homo qui veut jouer au bi par complexe d’infériorité virile ou par relent profond d'homophobie intériorisée. Comme si coucher avec des femmes me rendra moins gay.

Par dessus le marché, les hommes dont je tombe amoureux et réciproquement dépuis ma révélation sont soit hétéroflexibles, soit bi en couple hétéro. Parfait cocktail pour des relations de type soap opéra, fin dramatique garantie, façon Rita Mitsoukou: " Les histoires d’amour finissent mal en général". Je me demande "quel est mon problème à la fin ? Pourquoi ne suis- je pas un gay qui aime les gay, point barre ? ".
Je décide donc d’aller voir un psy pour me libérer de mes névroses.

Mon thérapeute me rassure sur mes prises de tête : je suis bi. Pas gay. Même si mon intérêt pour les hommes et les femmes n’est pas identique sur les plans sexuel et affectif. Je ne suis pas plus névrosé qu'un autre.

Avec ce thérapeute j’avance pas mal. Mais le chemin est encore long. La preuve : je suis là, à faire de l’ordre dans ma tête en écrivant ici.
Aujourd’hui, plusieurs aventures plus ou moins suivies plus tard - hommes et femmes inclu.e.s, voici ou j’en suis :

A- J’ai un désir «reptilien» qui va très généralement vers les hommes. Si ils sont beaux, on peut coucher ensemble le premier soir… Voire après le premier quart d’heure. Si ils sont moins beaux, il suffit que je perçoive un charme (intellectuel, attitude, ou une attirante particularité physique) et hop, c’est vendu! On se rapproche et on se fait plaisir sans se poser de question. Je peux prendre les choses en mains, laisser l’autre gérer, ou alterner. Aucune charge mentale dans l’acte sexuel. On passe un bon moment et on avise plus tard pour ce qui est de renouveler, devenir amants, amoureux, amis, ou en rester là.

B- Mon désir pour les femmes est plus complexe. Si je les trouve jolies et élégantes, si j’aime leur personnalité, si elles ont entamé une réflexion sur les codes du genre et de la sexualité, alors je suis à l’aise avec elles. Oui, si ces nombreux «si» sont réunis, alors peut s’installer une confiance qui libère l’excitation et permet le plaisir. Généralement ça ne se fait pas en un seul soir.

De plus, je dois encore intégrer que l’homme n’est pas le seul responsable de la séduction et du plaisir dans un rapport hétéro. Certaines filles me l’ont prouvé mais l’idée peine à s’encrer. D'autre part, même si c’est bien mon coté doux et sensible qui a plu aux femmes que j’ai fréquentées, je peine à me convaincre que les filles ne cherchent pas toutes des mecs-machines-de-guerre sorties de Youp*rn. Je comprends mieux les insécurités de certains hommes hétéro, maintenant.

Avec ces deux derniers paragraphes, je réalise que mon problème désormais n’est plus la bisexualité - ou le biromantisme, ou appelez-ça comme vous voudrez. L'attirance pour les hommes et les femmes est plutôt acceptée par mon cerveau aujourd'hui. Je dois par contre travailler sur ma vision du masculin VS féminin. Je m’explique:
- Les relations homo ne sont pas codées dans notre société. Alors je me sens libre d’y être ce qui me vient spontanément : leader et/ou suiveur, tendre et/ou bestial, offert et/ou conquérant, masculin et/ou féminin
- Les relations hétéro en revanche ont leurs règles implicites, telles que je les ai observées dans le milieu libertin (et un peu dans mon entourage) : l’homme "idéal" est puissant et entreprenant, la femme est une reine qui ne se laisse conquérir que si le chevalier se montre digne de ses charmes (vous avez dit caprices?)

Evidemment ces normes sont des archi clichés. Heureux.ses celles et ceux qui les ont dépassées. Moi, entre mon expérience libertine, mon éducation traditionnelle et le fond de discours de mes amis (très majoritairement hétéro), je me rends compte que j’ai encore du travail d’acceptation des nuances de ma personnalité intrinsèque avant d’être bien dans mes bi-pompes.
Je le dis alors que j’ai l’avantage d’un parcours atypique et plutôt bien déconstruit. Autant dire que j’ai beaucoup d’admiration pour celles et ceux d’entre vous qui viennent de paysages plus conventionnels.

En tout cas on est tou.te.s en route. Vers l’Infini ? Je ne sais pas. Mais vers son Vrai Soi et au delà, assurément.

Au plaisir d’échanger avec vous, quoique vous inspire tout ou partie de ma réflexion, que je vous remercie d’avoir suivie jusqu’au bout.
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Re: ex gay neo bi... Un de plus

Message par Noctis » il y a 3 ans

Salut et bienvenue sur le forum (désolé d'avoir manqué ton arrivée il y a une semaine) !

Merci pour ton témoignage ! La sincérité qui s'en dégage est vraiment touchante ! Pour ma part, ça ne fait qu'un an que j'explore l'autre versant de ma sexualité et seulement cinq mois que je la "pratique". Autant dire que je ne suis qu'au début de mon expérience en la matière. J'ai toutefois pu ressentir les mêmes doutes, me poser les mêmes questions que toi, notamment comment draguer l'autre sexe, où, quels sont les codes et les comportements à avoir...

Contrairement à toi, la religion ne m'a pas posé de problème. Au cours de mes interrogations, j'ai découvert qu'il existait une association LGBTI+ chrétienne. Je la mentionne ici, même si j'ai l'impression que cela n'est plus un souci pour toi.

Tout semble clair pour toi, et comme tu dis, tu n'as pas spécialement de problème à résoudre. J'aimerais te poser quelques petites questions. Il y a 4 ans, tu as pensé à la possibilité d'être père. Est-ce que c'est quelque chose qui te travaille ou pas/plus vraiment ?

Le fait que tu te sois "cherché" pendant plusieurs années a certainement joué un rôle dans ton besoin de liberté, ton envie d'expérimenter, de connaître d'autres femmes. Est-ce que tu souhaites te "caser", avec un homme ou une femme d'ailleurs, et construire quelque chose durable ?

Je salue au passage ton honnêteté il y a 4 ans avec cette femme, malheureusement, elle n'était pas possible pour elle de te partager. Je me demande du coup, si tu rencontrais une autre femme avec qui tu envisagerais un futur commun, est-ce que tu lui ferais part de ton "passé" ou est-ce que tu garderais cela pour toi de peur que cela casse votre relation ?

Pour ma part, j'ai également envie d'expérimenter, de découvrir de nouvelles choses, de faire des rencontres,... Or le fait d'être marié depuis plusieurs années compliquent un peu la chose. Ma femme est au courant et est d'accord avec cela. J'ai de la chance, certes, mais c'est aussi tout un travail de discussion, de communication,...

Pendant une année, mon attention s'est focalisée sur les hommes. Je me suis rendu compte à quel point il est facile de concrétiser la chose, mais le sexe pour le sexe ne m'intéresse pas, même si la tentation est parfois grande. Je trouve plus intéressant de développer une certaine relation, chose que peu d'hommes bis sont disposés à faire. Il se trouve aussi que j'ai développé l'envie de connaître d'autres femmes. Mon épouse n'est pas contre, mais en tant qu'homme marié, je me vois mal comment y arriver.

Entre mon souci d'honnêteté, de transparence, l'envie de construire et le fait que je sois en couple, il m'est apparu évident que je devais me tourner vers le polyamour ou du moins m'y intéresser.

Ceci dit, pour l'expérience, je ne serais pas contre aller dans un club libertin une fois, pour voir comment cela se passe. Tu y allais seul ? C'est possible ? Dans le club de ma région, ils n'acceptent que les couples ou les femmes seules... :(

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Re: ex gay neo bi... Un de plus

Message par Frida » il y a 3 ans

Salut Joebuck,

Je souhaite juste m'incliner devant le calme et l'ouverture d'esprit qui se dégagent de ton témoignage. Lire le déroulement de ton parcours m'a beaucoup touchée, et même apaisée. J'ai senti beaucoup de sincérité et de curiosité, deux qualités que je trouve admirables.

Et merci, merci d'y avoir entremêlé des problématiques liées à l'identité et au regard de la société sur le genre, sur les couples hétéros/gays etc. Ces problématiques sont cruciales dans la manière dont on se pense, et tu as posé un regard plein de lucidité sur leur interaction avec ta propre histoire. C'est tellement rassurant de voir quelqu'un mettre des mots précis là-dessus. Je te souhaite une belle continuation. :)

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Re: ex gay neo bi... Un de plus

Message par Joebuck » il y a 3 ans

@Noctis
Je suis tes aventures un peu comme un feuilleton et te remercie de partager avec nous. Elles nous ouvrent une (autre) porte sur les heureux possibles d'une orientation bi. Elles sont la preuve que curiosité et honnêteté peuvent conduire à se rapprocher de soi et des autres.
Je suis hal-lu-ci-né de A- l'acceptation hyper tranquille de ton épouse et B- la façon hyper éthique et réfléchie dont tu avances. Et waouw, ce que tu avances vite! Même si bien sûr chacun.e son rythme et sa distance de course hein, on ne va pas se comparer.

En lecteur assidu de ton journal, une chose m'a frappé : tu as l'air plutôt romantique (mais pas naïf), accordant à chaque nouvelle rencontre la belle importance qu'elle mérite, mettant la connexion émotionnelle avant la mécanique ou la pulsion sexuelle.
C'est effectivement assez rare dans le monde des HSH (Hommes Sexant d'autres Hommes, toutes orientations confondues). Cela demande d'être aligné à l'intérieur de soi et d'assumer auprès des tiers - ce qui est ton cas. Cela demande aussi de s'autoriser à s'accorder de l'espace pour soi hors du couple - tout le monde n'a pas la chance d'avoir ton épouse.
Mais je ne pense pas que ta quête d'un homme bi dans la même mouvance soit vaine. Tu sais d'ailleurs qu'au delà des hommes bi, sur les appli il y a aussi des hommes gay non célibataires qui cherchent du suivi comme toi. Ils sont plus rares mais l'attente vaut le coup. Et tous les hommes gay célibataires ne sont pas en quête du Prince Charmant exclusif. Peut-être méritent-ils que tu leur laisses une chance de s'intégrer dans ton grand projet et toi dans le leur ? :doublesmack
Enfin hommes, femmes, intersexe, bi, hétéro ou gay, le libertinage est effectivement une porte d'entrée à considérer. Sans la surestimer car tu y croiseras des gens plus ou moins ouverts et très sympa, davantage branchés sur "jouir de l'instant" que sur "aimer au pluriel". J'ai l'impression qu'il y a une différence générationnelle entre les poly (plutot 20-35 ans) et les libertins (plutôt 40 et plus). Il y a bien sûr des intersections, hein.

Je crois que je t'ai induit en erreur quant à mon initiation au libertinage. Je suis passé par un site internet. J'étais beaucoup trop insécure pour envisager de passer la porte d'un club. A vrai dire, je ne l'ai même pas envisagé. J'ai d'abord utilisé une petite annonce, comme toi. Puis une site spécialisé, qui me semblait plus interactif. Sur ce site, j'ai rencontré celles et ceux qui m'ont invité à quelques soirées en appartement, auxquelles je suis rarement allé. Pas trop mon truc, même si on y passe toujours de bons moments. Quant aux clubs, lieux commerciaux à proprement parler, c'est un monde à essayer un jour par curiosité scientifique mais qui ne m'attire pas. Pour des raisons que je pourrais développer plus longuement si tu le souhaites. On pourra notamment gloser sur la hiérarchie homme seul/ couple Hbi/ trans-trav/ couple hétéro/couple Fbi/ femme seule, avec tout ce que cela charrie de préjugés et de clichés. Tout un poème....

Merci pour le lien vers David & Jonathan. Je les ai repérés quand j'étant lycéen mais je n'ai pas eu besoin d'aller les voir. J'ai réglé la question de la foi tout seul. L'influence religieuse reste présente dans ma vie mais je suis une sorte d'apostat tranquille - je ne sors les griffes qu'avec les prosélytes lourdingues, même bien intentionnés.

C'est intéressant que tu me parles de la paternité. Au sortir de l'adolescence, j'ai fait une croix dessus :
- Le contexte moral et légal n'était pas favorable aux LGT (les "B" de "bi" pouvaient plus facilement s'en sortir hahaha)
- Je ne voulais pas qu'un.e enfant soit victime d'homophobie à l'école par ma faute
- Je me suis toujours dit que la GPA/PMA c'est super pour les autres, mais je ne voudrais pas recourir à la science pour avoir des enfants
- je n'étais pas sûr de vouloir adopter en solo, même si certaines familles monoparentales s'en sortent très bien
Donc sauf opération du Saint Esprit, les enfants n'étaient pas pour moi.

Puis dans la trentaine, je suis arrivé (après looooongue réflexion), à la conclusion que notre rôle biologique, notre suprême raison d'être au monde du vivant, était de faire comme toutes les espèces : nous reproduire. Ne pas le faire - par choix ou par défaut - ne signifiait pas qu'on avait raté sa vie. Le libre-arbitre permet à chacun de se réaliser comme il/elle le souhaite. Mais j'adhérais soudain à l'idée que, dans le fond du fond, la vraie mission est de perpétuer ses gènes.

Quand le projet d'une relation hétéro a commencé à germer, je me suis même demandé s'il ne s'agissait pas d'une manoeuvre subconsciente pour satisfaire un désir enfoui : "si j'aime les femmes je serai père sans trahir mes principes" 8) .
Je doute que même un fou de mon genre ait un subconscient aussi retors. Mais le désir d'enfant s'est (re?)fait une place discrète grâce aux filles que j'ai fréquenté. Si je rencontre une femme avec qui je construis une relation solide dans un cadre propice, j'aurai volontiers un ou des enfants. Je m'ouvre aussi un peu au concept d'homoparentalité, si je suis en couple avec un homme. Ce qui implique un coming-out auprès de toute la grande famille, auquel mes parents ne sont pas prêts : moi + homme (quoi?!) + un enfant adopté/GPA (Dieu Tout Puissant!) posant autour de la dinde de noël ?! Impossible. Trop dissonnant avec nos chères traditions, le scandale serait retentissant, leur nom et leur maisonnée seraient salis dans la boue par toute la communauté, etc...

Oui je me verrais bien me "caser", comme tu dis, si je fais la bonne rencontre. Quand j'aime quelqu'un, mes pensées, mon énergie et mon attention sont trop dirigées vers cette personne pour que je puisse en offrir autant à une autre. Pour autant, sur le long terme, je me vois de moins en moins dans un cadre où le monopartenariat n'est pas questionnable. A ce stade, voici mon sentiment:
- D'une part, j'ai du désir pour certains hommes. Même dans les étreintes les plus douces, je puise en eux une force et une puissance que je n'ai pour l'instant trouvé chez aucune femme. Je me sentirais sûrement frustré de ne pouvoir laisser libre cours à ce désir. Si tant est que je fais la part des choses et que mon couple hétéro n'est pas menacé. J'aimerais donc une compagne qui me laisse libre d'avoir mon jardin secret, ou elle pourrait parfois me rejoindre :fete: . Cette liberté serait évidemment réciproque.
- D'autre part, le corps et l'énergie des femmes a apporté un "plus" à ma sexualité, voire à mon humanité. Je pourrais sûrement m'en passer si j'y étais obligé. Mais plutôt que de me contraindre, je voudrais rencontrer un homme qui partage ce désir lui aussi. Nous ouvririons notre intimité à des femmes libres de façon occasionnelle et en verrions chacun de notre coté, parfois. :youpi: J'imagine que cela consoliderait notre complicité. Bizarrement, l'idée d'inviter un autre homme dans mon couple de mecs ne m'intéresse pas plus que ça...

Quitte à ce que les modalités du couple soient personnalisées tôt ou tard, autant jouer franc jeu sans trop attendre. Je ne compte donc pas cacher à l'homme ou à la femme que j'aime que je suis bisexuel. Tant pis si cela effraie des personnes et me ferme des coeurs. J'ai trop avancé sur ces questions pour louvoyer. Sans doute ma façon d'être militant. Mes désirs ne sont ni déviants ni répréhensibles (du moins dans ce pays). Je n'ai pas à en avoir honte ni à partager mon intimité avec une personne qui en a horreur - même si c'est son droit. Ce serait comme vivre avec un.e anticlérical.e si j'étais très très pieux, ou imposer un bon rôti au menu d'un restau végan :gun: Non merci. Le couple est l'endroit de la transparence bienveillante et de la confiance. On doit pouvoir y être soi.

L'une et l'autre option sont à ce stade hyper théoriques. Pour l'instant je m'autorise, en tant que célibataire, à avoir plusieurs relations en même temps, toutes de natures différentes qui mélangent - à degrés divers - amitié, sexe, complicité, régularité, tendresse... ou pas.
Mais jamais d'engagement ni de jalousie. Non pas que je m'interdise de m'attacher ou d'être jaloux, juste que ces sentiments n'ont pas germé jusqu'ici. Et il n'y a pas de raison que cela se produise.
Je fréquente quelques personnes seules plus ou moins régulièrement, un ou deux couples occasionnellement, et très ponctuellement des petits groupes de joyeux.ses libertin.e.s. Evidemment, tout cela s'étale sur l'année. Je n'ai ni le temps ni l'énergie de mener cela de front avec les parties plus essentielles de ma vie.
Je me demande d'ailleurs comment font les "vrais" polyamoureux, celles.ux qui réussissent à accorder vie pro, sociale, familiale en y rajoutant plusieurs engagements amoureux. Avec toutes les conversations, les défis d'organisation, le tourbillon intellectuel et émotionnel que cela demande... Déjà qu'à deux c'est épuisant, à plusieurs c'est la tour de Babel, non ?

J'ai écouté le "talk show" de Fribourg que tu mentionnais récemment dans ton fil de discussion-journal intime. C'est à la fois génial et étourdissant. Je réalise que j'adhère totalement à la philosophie polyamoueuse et que je la pratique :shock:. Même si je refuse la dénomination car, contrairement aux invités, je suis célibataire et non-amoureux. A la fin de l'émission j'ai cru comprendre que je serais en fait ... roulement de tambour... un Anarchiste Relationnel qui aimerait à terme avoir une Relation Libre dont les contours sont à définir et, dans laquelle le pluripartenariat est une possibilité plus qu'une obligation... eh beh :bravo: moi qui n'aime pas les étiquettes ... Bonne chance mon Joebuck, ça promet d'être joyeux, comme route :joint:
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Re: ex gay neo bi... Un de plus

Message par Joebuck » il y a 3 ans

Frida a écrit :
il y a 3 ans

Et merci, merci d'y avoir entremêlé des problématiques liées à l'identité et au regard de la société sur le genre, sur les couples hétéros/gays etc. Ces problématiques sont cruciales dans la manière dont on se pense, et tu as posé un regard plein de lucidité sur leur interaction avec ta propre histoire. C'est tellement rassurant de voir quelqu'un mettre des mots précis là-dessus. Je te souhaite une belle continuation. :)
Hey @Frida, merci de ton mot. Je pense n'être encore qu'au début de la vraie déconstruction intime. Pas juste le rejet mais la réelle redéfinition des choses. Paradoxalement, être homo m'avait totalement mis à l'abri de cela, vu que je n'étais virtuellement pas concerné : "les filles font ci, les mecs font ça, c'est bien un problème d'hétéro"
Les podcast sur la masculinité et les livres sur le féminisme n'ont jamais trouvé autant d'écho en moi que depuis mon affirmation bi. Je suis encore plus convaincu qu'on a une réelle campagne civilisationnelle à mener sur la thématique du genre. Y compris dans l'intérêt de celles et ceux à qui cela fait peur.
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Re: ex gay neo bi... Un de plus

Message par Noctis » il y a 3 ans

Salut Joe !

J'avoue que ça me fait plaisir de lire que quelqu'un trouve écho à ce que je raconte à travers mes partages (et surtout qu'il me le dise :oops:). Ceci dit, mettre mes pensées à plat me permet aussi de faire ponctuellement des bilans de ma situation et réfléchir à la direction à prendre.

Il est évident que la rapide progression interne me concernant s'est faite grâce à l'acceptation "hyper tranquille" de ma femme, mais pas uniquement. J'ai la "chance" ne pas être trop occupé professionnellement, ce qui me laisse le temps de me questionner. Je prends aussi le temps pour le faire. Je pense que beaucoup de personnes se laissent porter par les évènements, les rencontres sans trop remettre en question leurs choix ou leurs actions.

Cela a été le cas pour moi jusqu'à mes 30 ans environ, puis s'en est suivi une période nébuleuse. Là, je réalise de plus en plus ce dont j'ai besoin ou envie, et ce à plusieurs niveaux.J'ai été pendant longtemps un timide maladif. Quand une fille me plaisait, je focalisais toute mon attention sur elle, cherchant d'éventuels signes d'intérêt réciproques. Du coup, j'idéalisais cette personne et cette éventuelle relation. Les rares fois où j'osais faire un pas, je me suis pris un râteau ce qui baissait bien mon estime de soi.

Je pense effectivement avoir gardé certains de ces mécanismes dans les relations que je cherche à nouer. Si quelqu'un manifeste de l'intérêt, je m'investis assez facilement. Il est rare que cela porte ses fruits.

En fait, j'ai déjà rencontré quelqu'un qui correspond à mes attentes : mon sex-friend, mon Cher Amant. Enfin, en ce moment, ce serait plutôt mon "Cher Ami", car ça fait un moment que nous ne nous sommes plus rencontrés. Venant de milieux très différents, si je ne m'étais pas ouvert à de nouvelles rencontres, je n'aurais jamais fait sa connaissance.

Pour avoir consulté quelques annonces libertines ou de couples cherchant un tiers, je suis navré de lire qu'ils cherchent avant tout des hommes bien membrés. Étant dans la "norme", je me sens un peu en décalage par rapport à ça. Cela étant dit, je serais curieux, pour l'expérience, de répondre à une annonce et voir ce que cela peut donner... Je lis volontiers ton expérience concernant le milieu libertin si tu veux la partager !

Concernant la paternité, je dirais que j'avais plus ou moins la même vision que toi. Je viens d'une famille où la filiation est très importante. Au point que je me disais que si j'avais des enfants, je ne pourrais pas en adopter. Les gènes avant tout. L'envie de paternité vient du fait que je voulais absolument être différent de mon père, être l'opposé de lui, mais vivre aussi des moments privilégiés avec eux, leur partager mes passions.

Cela a peut-être inconsciemment occulté mon intérêt pour les hommes ?A présent, ce qui est important pour ma femme et moi, c'est que nos enfants puissent vivre la vie qu'ils souhaitent et qu'ils transmettent nos valeurs. S'ils ne veulent ou ne peuvent pas avoir d'enfants, nous ferons avec.

Concernant les gays qui recherchent du suivi, effectivement, j'en ai vu certains, mais je vois deux problèmes à ce niveau. A moins de dire clairement que tu ne souhaites que du physique, sans suite, je n'ai pas l'impression que mon profil intéresse beaucoup de monde. De plus, je n'ai pas envie d'entrer dans une relation amicalo-sexuelle avec un gay et qu'il tombe amoureux compte tenu que je ne suis pas libre. Ceci dit, depuis que je m'intéresse au concept de polyamour, je vas sûrement changer d'avis. Le but est que ce soit clair dès le début !

Je vois que ce serait compliqué dans ta famille... Mais rien n'est figé, tout le monde peut changer ou évoluer. A l'instar de ce père :
https://www.youtube.com/watch?v=QlX7b-3FFOE
L'émission complète est ici :
https://www.youtube.com/watch?v=1GZfokvk_CM

Je pense que tu fais bien de vouloir être honnête et sincère dès le début de la relation. Comme ça, l'autre personne sait à quoi s'en tenir et si ça lui convient vous trouverez des solutions pour faire la route ensemble.

De ce que j'ai vu il y a autant de définitions de polyamour que de polyamoureux. Dans ces relations, l'amour n'est pas forcément au centre, il peut y avoir de l'amitié, une complicité,... Au niveau de la "pratique", apparemment, ça demande pas mal d'organisation, car si l'amour n'est pas de limite, le temps dont chacun dispose l'est !

Sur le principe, j'adhère aussi à la philosophie du polyamour, dans le sens où je recherche honnêteté et bienveillance. Maintenant, j'ai aussi un côté assez "sexualisé" qui fait que je pourrais être attiré par le libertinage. Il est aussi possible que je sois un "anarchiste relationnel" au vu de la description que tu fais. Or, le fait que je sois marié fait que je doive tenir compte de l'engagement que j'ai fait en mariant avec ma femme.

Quelque part, j'envie ta liberté de pouvoir vivre ce que tu veux, mais je sais que je n'ai pas à me plaindre au vu de ma situation.

Bref, ce soir, je fais un pas de plus dans mes découvertes en allant à un café-poly(amoureux)...

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