unpeudetou a écrit :
-de base, le désir d'avoir un enfant, c'est le désir de faire naître un individu qui sera le mélange, le mix, la synthèse, le croisement de ses deux parents. C'est de là que né le désir lorsqu'on aime profondément quelqu'un. C'est l'idée de créer un mélange de nos deux êtres. De créer un mix vivant ! L'amour, la fusion. Cette composante totalement magique est littéralement absente du désir d'enfant chez les homos. Il ne peut pas exister. Automatiquement, l'un des deux parents sera génétiquement étranger à l'enfant. L'enfant ne sera pas un mélange de deux amoureux. L'enfant sera à jamais étranger à l'un des deux.
Posez-vous franchement la question de savoir pourquoi vous souhaitez avoir un enfant ? De ce que j'observe, c'est un désir égoïste pour faire comme les autres. C'est assez lamentable car derrière, il y en a un qui va le payer.
Je ne savais pas que c'était ça, le
réel désir naturel de faire des enfants...
C'est étrange, cette idée de faire un enfant par preuve d'un amour tel pour l'autre que l'on veuille créer un être qui serait le mélange parfait de nous et l'autre me semble étrangement tendre vers le narcissisme d'un couple qui veut se voir vivre dans un enfant qui devrait plutôt être un être à part entière!
Je croyais que le désir naturel de faire un enfant était une question de survie de la race.
Je serais étonnée d'apprendre que les hippopotames font des bébé hippopotames parce qu'ils ont un profond désir de faire un petit "eux" ensemble.
Bien sûr, de nos jours, beaucoup d'autres raisons pousse les humains à faire des bébés: avoir une descendance, concrétiser un amour, fonder une famille parce que c'est ce qu'il faut faire, faire quelque chose d'important avec sa vie, combler un vide, avoir des allocations familles... La plus belle et la plus acceptée est cette idée de faire un enfant avec l'être aimé et, je l'accorde, le fait de savoir que cet enfant sera un croisement de nous a quelque chose de merveilleux.
Plusieurs ne peuvent connaître ce sentiment... les couples qui comptent une personne stérile par exemple. Ceux qui ne peuvent même pas féconder in vitro. Leur désir d'enfant et le fait de faire appel à une banque de sperme est-il malsain lui aussi?
Ce que je comprend de ce que tu nous dit, c'est:
À LA BASE:
1- Le désir de faire un enfant lorsque l'on sait que cet enfant ne sera pas un amalgame génétique des deux parents aimant, est un désir qui n'a pas de justification valide.
2- L'enfant qui n'aura d'autre choix que de savoir qu'il n'est pas biologiquement issus de ses deux parents sera contrarié car il lui manquera une partie de lui-même et ignorera d'où il vient;
EN PLUS:
3- Lenfant qui sera élevé par deux personnes de même sexe n'aura pas les repères nécessaires à un développement sain de son soi.
Dans le raisonnement de base, on peut inclure tous les couples homosexuels mais aussi tous ceux qui ne peuvent pas concevoir ensemble et qui ne pourront pas le cacher à l'enfant.
Jusque là, on peut s'en tirer sans homophobie.
Là où la logique prend un coup, c'est lorsque tu dis que l'enfant ne pourra être heureux avec deux mamans et qu'il est faux d'affirmer que ce puisse être le cas.
Je considère que cette affirmation n'est pas objective et qu'elle se base sur des hypothèses qui n'ont pas été prouvées.
Je suis d'accord avec une chose, c'est qu'il est vrai que l'enfant qui sera élevé dans une cadre "hors norme" risquera de souffrir.
Faire un enfant quand on sait qu'il naîtra dans des conditions plus "hostiles" que ce qui est habituel, demande effectivement réflexion.
D'ailleurs, mettre un enfant au monde, de nos jours, est une décision qui a de graves conséquences.
Cet enfant vivra des difficultés de toutes sortes et fera face aux conséquences de milliers d'années d'actions humaines qui culminent lentement vers un chaos certain et total.
J'exagère ici, mais je connais bien des gens (surtout des hommes) qui ont longuement hésité avant de faire un enfant pour cette raison précise. Ceux avec qui j'en ai parlé plus longuement et qui ont eu des enfants en sont tous venu à la même conclusion pour justifier leur décision: c'est aussi notre devoir d'humain et de citoyen que de faire des rejetons.
Un enfant qui sera élevé par un couple d"hommes ou de femmes (car je prend pour aquis que tu as la même logique pour ce qui est des couples d'hommes) fera face à une difficulté supplémentaire, c'est vrai: l'hostilité des autres face à sa situation qui pourra, selon les milieux, être jugée "étrange" ou malsaine.
MAIS est-ce suffisant pour dire "non, un enfant ne peut naître dans ces conditions"?
Ne serait-ce pas encourager ces railleries.
Personnellement, je trouve que les mentalités commencent à changer justement parce que la situation est de plus en plus fréquente.
Il fut une époque où un enfant dont les parents avaient divorcé devait faire face à une multitude de doigts pointés et de ragots... Ce n'est plus vraiment le cas. Bien sûr ces enfants souffrent de la séparation de ses parents... tous les enfants en souffrent, de mère lesbienne ou non (et je ne vois pas en quoi c'est pire quand c'est le cas!).
Ceci dit, affirmer que l'enfant sera sujet de railleries n'a rien d'homophobe... même si c'est, en quelque sorte, baisser les bras et dire "les autres sont homophobes et je n'ai pas envie de changer ça"
Mais ajouter qu'élever un enfant au sain d'une famille homoparentale est malsain pour l'enfant indépendamment du cadre sociologique (les railleries, devoir comprendre que notre cadre familial est différent et que certains ne l'acceptent pas) et affirmer que
seul deux personnes de sexes différents peuvent adéquatement élever un enfant, là c'est plus délicat.
L'homophobie (ou tout type de discrimination) ce n'est pas nécessairement attaquer directement l'homosexualité... c'est aussi maintenir certaines croyances erronées qui nuisent à l'image du groupe, de la communauté.
(SVP, si qqn peut me trouver des référence là dessus!)
Car je te cite:
rendezmoimonpseudo a écrit :comment un être humain se construit-il entouré de deux femmes? Quel va être l'impact sur sa vie sentimentale future? Pour qui s'est un peu intéressé au sujet de la construction de l'individu dans la relation avec ses parents, ce genre d'interrogations fait juste frémir. Ne pas faire à son prochain ce que l'on ne veut pas qu'on nous fasse : qui aurait souhaité naître de deux femmes ? Qui ?!!!
Je trouve que tes propos sont particulièrement provoquants et j'y vois plus de misogynie que d'homophobie. En fait, je lis "personne ne veut être élevé par des femmes".
Ce n'est peut-être pas ce que tu voulais dire.
Peut-être voulais-tu dire: "l'enfant a besoin d'avoir deux parents de sexes différents afin de pouvoir bien se situer face à la femme et face à l'homme et se forger une identité saine. "
Tu pourrais aussi dire: "je ne suis pas homophobe car ce n'est pas l'orientation sexuelle des parents qui me dérange, mais leur genre. Je serais tout aussi contre l'idée que deux hétérosexuels de même sexe décident d'élever un enfant."
Ce serait peut-être moins choquant... je ne serais pas contre pas plus avec l'exactitude de ton affirmation.
Car ce que tu dis se résume ici:
unpeudetou a écrit : Mais enfin, n'avez-vous jamais lu aucun ouvrage sur la psychologie? Sur le rôle du rapport au père et la mère sur la vie sentimentale future de l'enfant ? L'enfance que l'on vit, les rapports que l'on a au sexe masculin, au sexe féminin, les liens entre le père et la mère, tout cela fonde la vie affective d'un être. Sa vie sexuelle, aussi.
Selon toi, la condition idéale pour le développement sain d'une personne c'est la présence de cette balance mère/père.
C'est un point de vue parmi d'autres. C'est même assez freudien, non?
Il y a plusieurs ouvrages sur la psychologie et aussi plusieurs avis, plusieurs théories, plusieurs type de témoignages, plusieurs études qui se contredisent... Qui peut vraiment jurer savoir exactement ce qu'il en est?
Il y a aussi eu plusieurs changements sociologiques. Les femmes se sont mises à travailler, les hommes ont appris à gérer le foyer... En gros, les pères sont plus présents, les mères un peu moins mais ce n'est pas QUE ça.
Parfois j'ai envie de dire que les femmes sont devenues un peu plus hommes et les hommes un peu plus femmes. Les rôles ne sont plus aussi polarisés qu'avant.
Du coup, je n'accorde pas autant d'importance à cette soit disant importance de la balance des sexe au sain du couple pour la construction de l'identité.
Mais c'est un point de vue que je peux respecter: il se comprend.
J'ai sûrement tendance à croire que cette balance ne doit pas nécessairement se retrouver au sein de la famille directe... et qu'il est par contre primordial que les parents, peu importe leur sexe, apprenne cette balance à l'enfant... avec toutes ses nuances. Disons que c'est une préparation à la vie qui va demander quelques ajustements, quelques explications...
Je blâmerais par ailleurs la famille exclusivement féminine ou masculine qui priverait l'enfant de modèle de sexe opposé. Car, oui, je suis d'accord: il faut un peu des deux pour arriver à se situer (et là, je ne veux pas relancer le débat sur l'importance de pouvoir se situer!!!)
Est-ce ce qui est arrivé dans ta famille?
Enfin, peu importe quelle étude a raison, quel ouvrage psychologique nous révèle "la vérité", il n'en demeure pas moins qu'il est malheureusement rare que l'on se retrouve dans le cadre idéal.
Je suis d'accord: ce n'est pas parce qu'il y a pire que ça justifie le fait de faire moins pire quand le tout demeure inadéquat.
Mais franchement, je ne crois pas qu'ici ce soit inadéquat au point de ne pas donner naissance à un enfant désiré pour les bonnes raisons.
Ahhh... on revient au début! Quelles sont les bonnes raisons de vouloir donner naissance à un enfant?
Tu vois, à mon avis, c'est tout simplement vouloir donner la vie en sachant que nous sommes prêts et aptes à non seulement la donner, cette vie, mais aussi assurer une sécurité et donner de l'amour à cet enfant... l'élever adéquatement, le préparer à la vie et l'aider à se tenir droit jusqu'à ce qu'il puisse le faire tout seul.
La bonne raison, selon moi, c'est de vouloir continuer la vie en mettant au monde un enfant et en lui donnant tout ce dont il a besoin pour devenir un adulte sain.
Qui sommes nous pour décider qui peut ou ne peut pas faire ça?
-*-
PS: je considère que tu avais droit de parole... mais je considère aussi que tes propos étaient involontairement homophobes.
Si tu me démontre par A+B que
dans tous les cas un couple homosexuel ne peut réellement pas élever un enfant adéquatement par faute de pouvoir lui donner un cadre balancé qui lui permet de se forger une identité saine, on en reparlera. Je crois sincèrement, par contre, que tu ne réalisais pas qu'il s'agissait de propos homophobes.
Par contre, je vois clairement des affirmation lesbophobes car tu insinue que toutes les lesbiennes qui veulent fonder une famille le font pour "faire comme les autres" et prouver qu'elles peuvent le faire. Ça, c'est horriblement faux... Elles le font pour fonder une famille comme bien des gens qui ont envie de donner la vie et élever des enfants. Seulement, elles... elles doivent demander la permission si elles ne veulent pas devoir "se faire faire un petit" par un homme (en lui demandant ou non).
J'ajoute aussi que ça m'a fait mal de lire que si un enfant peut sortir du trou, un pénis peut y rentrer. Oui, il pourra. Si la femme n'a aucun désir (ce qui est casi certain) ça lui fera mal. Lubrifiant? Oui... mais tu oublies le côté psychologique. Ce qui est sûr c'est que ce ne sera "plaisant".
Je comprend ton point de vue: ce n'est PAS impossible. Mais il y a une rudesse dans tes propos qui choque et qui me fait comprendre que tu ne comprends peut-être pas l'effet que ça fait de se faire pénétrer par un corps étranger que notre corps ne veut pas recevoir.
Beaucoup de propos lesbophobes viennent du fait que certains ne comprennent pas qu'une femme puisse réellement mal réagir à l'idée qu'un homme la pénètre car elle n'a pas du tout cette envie qui fait que la pénétration peut être agréable. Ça me semble difficile pour beaucoup d'hommes d'accepter qu'une femme puisse ne pas aimer ça au point que ce soit traumatisant.
Enfin, par ailleurs, je me dis que si la chose est bien prévue (le gars se branle et entre quelques secondes dans la vagin très lubrifié histoire d"éjaculer) et que l'idée est que le pénis remplace la seringue, ça revient effectivement au même... mais je ne crois pas que toutes soient d'accord avec moi!
Et pour finir, je vais encore faire chier avec mon "Ici, au Québec".... mais... quand je lis que tu dis qu'il y a une raison pour laquelle la France a
interdit l'insémination des lesbiennes (wow, on dirait que l'on parle d'une race dangereuse), ça me rappelle toujours qu'ici, il y a à peine 2 ans, le gouvernement a décidé de subventionner les traitements en partie, justement, pour permettre aux couples de femmes de fonder des familles et participer, elles aussi, au "cycle de la vie"! Je connais d'ailleurs plusieurs maman et mamounes d'enfant(s) très heureux et parfaitement balancés. Bien sûr, certains ont été conçus avant, mais à coût très élevé.
C'est dire comment les choses peuvent être différentes tout dépendant du point de vue que l'on adopte.